Prise d'otage à Cologne : la justice penche en faveur d'un attentat islamiste

Trois personnes ont été blessées lors de l'attaque.
Trois personnes ont été blessées lors de l'attaque. © MARIUS BECKER / DPA / AFP
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avec AFP , modifié à
Le parquet antiterroriste allemand s'est saisi de l'enquête sur la prise d'otage survenue lundi en gare de Cologne. 

Le parquet antiterroriste allemand a annoncé mercredi s'être saisi de l'enquête sur la prise d'otage survenue lundi en gare de Cologne, affirmant pencher en l'état en faveur d'un attentat à motivation islamiste.

L'auteur présumé, un réfugié syrien de 55 ans, est accusé de tentative de meurtre dans deux cas et de coups et blessures graves, a précisé le Parquet dans un communiqué.

L'auteur présumé aurait déclaré faire partie de l'EI. "Selon l'état actuel des connaissances, il y a suffisamment d'indications parlant en faveur d'un acte d'origine radicale islamiste", indique le parquet, qui s'appuie notamment sur les déclarations de témoins selon lesquels il a déclaré faire partie du groupe djihadiste État islamique.

Le Syrien, arrivé en Allemagne en 2015 et détenteur d'un droit d'asile provisoire jusqu'à juin 2021, avait semé la panique lundi en faisant irruption dans un restaurant McDonald's de la gare de Cologne, armé d'essence, d'une arme factice et de bonbonnes de gaz sur lesquelles il avait fixé des balles métalliques. En cas d'explosion sous l'effet de la chaleur, elles auraient provoqué des "dégâts considérables", selon la police de Cologne.

Il est accusé d'avoir versé de l'essence par terre qu'il a enflammée, brûlant grièvement une adolescente de 14 ans, et déclenchant le système anti-incendie et l'arrivée rapide des secours. Il s'est alors retranché dans une pharmacie proche où il a pris en otage une employée, qui a été légèrement blessée par l'accusé au moment où la police a donné l'assaut pour le neutraliser.

Il souffre de troubles psychologiques. La police de Cologne a dans le même temps évoqué des troubles psychologiques dont souffre le suspect.

Après avoir perquisitionné son domicile, elle a aussi précisé n'avoir trouvé aucune preuve d'une appartenance à un groupe terroriste. Le parquet va chercher à savoir si l'accusé "a perpétré l'attentat en tant que membre de l'État islamique ou d'un autre groupe terroriste", selon le communiqué. Il va aussi chercher à définir s'il a été en contact avant ou pendant l'attentat avec un membre d'une organisation terroriste.

L'homme, grièvement blessé par balles lors de l'assaut, est désormais hors de danger mais toujours dans le coma et pas en état d'être interrogé, avait indiqué la police.