Pour sa seconde adresse à la nation, Joe Biden plaide pour une aide financière à l'Ukraine et à Israël

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Anne Toulouse (aux États-Unis) / Crédits photo : JIM WATSON / POOL / AFP

Pour sa seconde adresse à la nation depuis le Bureau ovale, Joe Biden a rappelé l'importance du rôle des États-Unis sur la scène internationale. Candidat à sa réélection, il a aussi affirmé que les États-Unis seraient davantage en sécurité "pour des générations" s'ils soutenaient sans hésiter à la fois Israël et l'Ukraine.

"Le leadership américain est ce qui maintient l'unité du monde". C'était le deuxième discours à la nation de Joe Biden depuis le début de son mandat, ce qui témoigne de la gravité du message. Le président a plaidé directement auprès des Américains, mais aussi du Congrès en faveur du déblocage d'un important plan d'assistance à Israël  et à l'Ukraine . Au moment où le déficit budgétaire des États-Unis a provoqué une crise qui paralyse la vie politique du pays.

100 milliards de dollars d'aides financières

Bien qu'il soit imprégné de l'émotion de son récent voyage en Israël , l'objectif de ce discours était de faire avaler la colossale facture d'un plan d'aide non seulement à Israël, mais à l'Ukraine. On parle de 100 milliards de dollars. Le président a mélangé à dessein les deux fronts, expliquant que la Russie, comme le Hamas, avait pour but d'annihiler ses voisins et qu'il y allait de l'intérêt des Américains que cet exemple ne soit pas contagieux. Il a candidement ajouté à cet intérêt le fait que les armes et les munitions envoyées sont fabriquées aux États-Unis.

Le soutien à Israël est plus facile à vendre à l'opinion publique, mais elle est beaucoup plus réticente sur la facture de l'Ukraine. C'est d'ailleurs ce qui est en grande partie à l'origine de l'actuelle paralysie du Congrès, où une partie des Républicains veulent faire des économies sur ce front. Lorsque, ce vendredi, le président va envoyer son projet à la Chambre des représentants, il n'y aura personne pour le recevoir puisque pour la troisième semaine, le parti majoritaire n'a pas réussi à se mettre d'accord sur quelqu'un pour la présider.