Pérou: le président Kuczynski, menacé de destitution, dénonce "un coup d'Etat"

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Jeudi, le président péruvien pourrait devenir le premier chef d'Etat débarqué pour ses liens avec le géant du BTP brésilien Odebrecht. © HO / ANDINA / AFP
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avec AFP , modifié à
Jeudi, le président du Pérou risque la destitution face au Parlement. 

Le président péruvien  Pedro Pablo Kuczynski, menacé de destitution en raison d'accusations de corruption dans le cadre du scandale Odebrecht qui éclabousse toute la région, a qualifié mercredi cette procédure de "coup d'Etat".

"La démocratie attaquée". "Je défendrai ma moralité" lors du vote jeudi de cette procédure de destitution au Parlement, a déclaré le président péruvien dans un bref message diffusé à la radio et à la télévision, dans lequel il est apparu entouré de ses deux vice-présidents Martin Vizcarra et Mercedes Araoz. "La Constitution et la démocratie sont attaquées. Sous prétexte d'interprétations juridiques prétendument légitimes, nous sommes face à un coup d'Etat", a déclaré le président. 

Des "excuses" aux Péruviens. Dans le même temps, Pedro Pablo Kuczynski a présenté ses "excuses" au peuple péruvien pour l'avoir "négligé" en gérant ses affaires.

Des millions de dollars. A l'issue du vote jeudi devant le parlement, "PPK", comme on le surnomme, pourrait devenir le premier président débarqué pour ses liens avec le géant du BTP brésilien Odebrecht, qui a reconnu avoir payé près de cinq millions de dollars à des entreprises de conseil directement liées au chef de l'Etat, alors ministre entre 2004 et 2013.