Pakistan: une starlette des réseaux sociaux étranglée par son frère

Qandeel Baloch, instagram
© Capture Instagram
  • Copié
B.P. avec AFP
Qandeel Baloch, souvent comparée à Kim Kardashian, a été tuée par son frère. Ce "crime d'honneur"  a suscité de vives réactions sur Internet.

Qandeel Baloch, une jeune Pakistanaise devenue une vedette sur les réseaux sociaux pour ses "selfies" controversés, a été étranglée par son frère, apparemment pour des motifs d'"honneur", a indiqué la police samedi. 
Souvent comparée à la starlette américaine Kim Kardashian, la jeune femme, une jolie brune aux lèvres pulpeuses, "a été étranglée par son frère", a déclaré Sultan Azam, un officier de police de la ville de Multan, dans le centre du pays.

"Crime d'honneur". "Apparemment, il s'agit d'un cas de 'crime d'honneur'", a-t-il ajouté, précisant que la police avait été informée du meurtre samedi par les parents de la jeune femme. "Le frère a pris la fuite après le crime, nous faisons de notre mieux pour l'arrêter", a-t-il poursuivi. Un autre responsable de police, Azhar Akram, a confirmé le meurtre et précisé que la jeune femme se trouvait alors en visite chez ses parents dans le village de Muzzafarabad, près de Multan, pour les fêtes de l'Eïd.

Autant critiquée et insultée qu'admirée. Âgée d'une vingtaine d'années, Qandeel Baloch ou Fouzia Ahmad de son vrai nom, était devenue célèbre au Pakistan à force d'auto-promotion. Elle apparaissait régulièrement -toujours soigneusement coiffée et maquillée- dans des selfies langoureux sur les médias sociaux, et s'était assuré des dizaines de milliers d'abonnés mais aussi une aura de scandale dans ce pays musulman très conservateur. Souvent critiquée et insultée en ligne par ses contempteurs, elle était aussi admirée par d'autres parties de la société pour sa liberté de ton et son culot.

Vives réactions sur Internet. La jeune femme avait notamment défrayé la chronique le jour de la Saint-Valentin en s'affichant dans une robe pourpre décolletée, défiant ainsi ouvertement un appel du président pakistanais à la jeunesse à faire l'impasse sur cette fête "occidentale". Plus récemment, elle avait posé pour des selfies avec un important dignitaire religieux, le tournant en ridicule dans des clichés en minaudant, coiffée de sa toque d'astrakan. Le moufti avait par la suite été suspendu d'un comité religieux. L'annonce de la mort de la jeune femme suscitait de vives réactions sur internet samedi au Pakistan.