gabonaise drapeau 1:44
  • Copié
Inès Zeghloul, édité par Loane Nader // crédit photo : Thomas SAMSON / AFP , modifié à
Ce mercredi soir, des dizaines de Franco-gabonais se sont réunis à Paris pour célébrer le coup d'État qui a renversé le président Ali Bongo. Entre larmes de joies et musiques festives, l'heure était à la fête pour ces Français d'origine gabonaise, qui ont témoigné de leur immense soulagement au micro d'Europe 1.

Après la destitution du président gabonais Ali Bongo par les forces militaires du pays, ce dernier se trouve désormais assigné à résidence et sous surveillance, alors que son fils a été arrêté. L'ancien chef d'État en appelle alors à l'aide de ses amis internationaux, qui condamne fermement le coup d'État. "Nous rappelons notre attachement à des processus électoraux libres et transparents", s'est exprimé le porte-parole du gouvernement Olivier Véran. 

Mais tout le monde n'est pas de cet avis à Paris, puisque les franco-gabonais s'adonnaient aux célébrations ce mercredi soir devant l'ambassade gabonaise de la capitale. Partout peuvent être aperçues des larmes de joie, des drapeaux vert, jaune, bleu. Loïc, président de l'association des Gabonais de Rouen, a fait le déplacement pour l'occasion.

"On est venus avec des amis pour fêter cette victoire. Aujourd'hui, on célèbre la fin du bourreau. Ce sont des personnes qui ont opprimé le Gabon pendant plus d'une soixantaine d'années", estime-t-il. "Je pense que ce sera une journée mémorable pour le Gabon, ce 30 août 2023", ajoute le président de l'association.

"Faire respecter la voix du peuple"

Un coup d'État militaire, certes, mais synonyme de possible restructuration du pays pour beaucoup de ses ressortissants. Alors ce mercredi, Renan trinque au champagne, lui qui avait fui le Gabon à contrecœur pour trouver du travail. "Nous, Gabonais, on s'est dit 'on va éviter d'errer dans le monde, donc pourquoi pas repartir chez nous ?'". Plus loin, à l'écart de la musique, Jordan sourit timidement et pense déjà à la suite. Pour ce dernier, il est nécessaire "que les militaires partent dans les casernes et que les hommes politiques reprennent le pouvoir, choisi librement par le peuple, pour faire respecter la voix du peuple."

Mais en attendant, la voix du peuple aujourd'hui est celle qui émane de ces scènes de liesse, de ces chants de joie, les mêmes de Libreville à Paris.