Obama propose une taxe sur le pétrole pour favoriser les transports "propres"

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Barack Obama. © MANDEL NGAN / AFP
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avec AFP
Cette taxe, qui pourrait figurer dans le budget 2017, servirait à financer le développement du bus, du métro et de lignes ferroviaires à grande vitesse.

Le président américain Barack Obama va proposer la mise en place d'une taxe de 10 dollars sur le baril de pétrole, a annoncé jeudi la Maison Blanche. Le but ? Financer un vaste plan d'investissements dans les transports "propres".

Développer le bus, le métro et le train. La "redevance" sur le baril présentée jeudi serait mise en place sur cinq ans. Elle permettrait "d'encourager l'innovation dans les technologies vertes et de transformer le système de transport pour les décennies à venir", indique la Maison Blanche qui rappelle que les transports dégagent 30% des émissions de gaz à effet de serre des Etats-Unis. Dans le détail, le plan consacrerait 20 milliards de dollars par an pour développer le métro et le bus, mais aussi les lignes à grande vitesse, attendues depuis des années.

Les républicains ignorent la "science". Barack Obama, qui demande depuis des années au Congrès d'allouer des budgets plus importants aux infrastructures, a fait de la lutte contre le changement climatique l'une des priorités. Il dénonce inlassablement les positions de ses adversaires républicains "qui ignorent la science" et refusent obstinément d'avancer sur ce thème. Nombre d'entre eux contestent l'existence même du réchauffement ou la responsabilité humaine dans ce dernier.

Aucune chance d'être adoptée. Cette proposition, qui sera inscrite dans le budget 2017 que l'exécutif américain va présenter la semaine prochaine, vise aussi à susciter le débat. Elle n'a en effet aucune chance d'être adoptée par le Congrès, dont les deux chambres sont contrôlées par les républicains. Ces derniers sont farouchement opposés à toute législation liée à la lutte contre le changement climatique. Le président de la Chambre des représentants, Paul Ryan, a vivement réagi à cette initiative, qui, a-t-il souligné, "frapperait durement les Américains les plus pauvres". "Le président ferait mieux de faire des propositions pour encourager la croissance plutôt que de la sacrifier pour faire plaisir aux militants du climat", a-t-il ajouté.