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Caroline Baudry, envoyée spéciale à Jaffa (Israël) / Crédit photo : MENAHEM KAHANA / AFP
Alors que l'offensive terrestre de Tsahal se prépare toujours contre le Hamas, près de dix jours après l'attaque terroriste du mouvement islamiste palestinien, Europe 1 s'est rendue à Jaffa, tout proche de Tel-Aviv, où la communauté arabe israélienne, qui côtoie la communauté juive, affirme son soutien à l'État hébreu.

Plus d'un million de déplacés à Gaza, plus de 1.400 victimes côté israélien... Le bilan humain de l'attaque terroriste du Hamas, survenue le 7 octobre dernier, ne cesse de s'alourdir. Et pourtant, à Jaffa, ancienne partie sud de la ville de Tel-Aviv, juifs et arabes cohabitent. Dans le quartier majoritairement peuplé d'arabes israéliens, la population affirme même son soutien à l'État hébreu, alors que Tsahal, l'armée de défense israélienne, prépare activement son offensive sur la bande de Gaza

Devant une mosquée, un vendeur emballe avec nervosité le poulet qu'il sert aux rares clients de ce quartier déserté. Secoué par la guerre, cet homme affirme sa solidarité aux victimes du bain de sang mené par le Hamas. "Quand ils viennent attaquer les Israéliens, c'est comme s'ils s'attaquaient à un autre peuple arabe", estime-t-il. Ahmed refuse d'abord de témoigner et raconte vivre en baissant la tête et se fait tout petit depuis les attaques. 

"Détruisons le Hamas et après, on verra" 

Les évènements ont suscité un électrochoc dans sa communauté. "Je pense que cela a réveillé plein d'arabes qui normalement disaient 'Liberté Palestine' etc. Maintenant ils disent d'abord 'Détruisons le Hamas et après, on verra'", poursuit-il.

Pour cette musulmane de 25 ans, il faut d'abord et avant tout en finir avec le terrorisme. En guise de soutien, un drapeau israélien flotte aux fenêtres de son immeuble vétuste. "Je vois sur Facebook et Instagram que, parce que nous sommes arabes, les juifs pensent que l'on est avec le Hamas. Mais ce n'est pas le cas. Nous sommes contre le Hamas", dit-elle en remontant, par les escaliers, les marches où tout l'immeuble se réfugie quand hurlent les sirènes. Ici, pas d'abris antimissiles pour se protéger des roquettes tueuses du Hamas.