Naufrage de réfugiés rohingyas au Bangladesh : 8 morts, dizaines de disparus

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Les huit corps repêchés sont majoritairement des corps d'enfants. © JASHIM MAHMUD / AFP
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avec AFP , modifié à
Le bateau, qui tentait lundi de rejoindre la rive du Bangladesh, était vulnérable car surchargé, avec 50 personnes à son bord. 

Au moins huit personnes sont mortes et des dizaines d'autres sont portées disparues après le naufrage d'un bateau transportant des Rohingyas fuyant la Birmanie vers le Bangladesh, ont annoncé lundi les garde-côtes du Bangladesh.

50 personnes à bord. L'embarcation, un petit bateau de pêche, comptait plus de 50 personnes à bord quand il a coulé dans l'estuaire de la rivière Naf, frontière naturelle entre la Birmanie et le Bangladesh. "Huit personnes ont péri, en majorité des enfants", a déclaré le lieutenant-colonel Ariful Islam. Le bateau a sombré car il était surchargé et n'a pu résister aux fortes vagues, selon ce dernier.

Des embarcations vulnérables. D'après un autre garde-côtes, le bateau a sombré à seulement 200 mètres de la rive bangladaise à cause des remous du fleuve. Ces petites embarcations sont les plus vulnérables, surtout en cette période de mousson. Les vagues sont fortes à l'approche des rives.

200 noyades depuis fin août. Près de 200 Rohingyas ont trouvé la mort depuis fin août en tentant la traversée. Plus d'un demi-million de musulmans rohingyas de Birmanie se sont réfugiés au Bangladesh voisin depuis fin août, fuyant ce que les Nations unies ont qualifié une épuration ethnique à leur encontre en Birmanie. Cette marée humaine a submergé ce pays pauvre d'Asie du Sud. Des camps de réfugiés surpeuplés ont fait soudainement leur apparition, véritables cités de tentes où la survie dépend de l'aide humanitaire. Beaucoup arrivent par bateau en traversant la rivière Naf et ce, malgré les risques encourus, la traversée étant périlleuse en cette saison de mousson. La semaine dernière, un autre naufrage avait fait 34 morts, en majorité des enfants. Les familles rohingyas, souvent de simples fermiers, qui ont tout quitté et marché pendant des jours pour rejoindre un point de passage, dépensent des sommes considérables pour pouvoir traverser.