La fin d'un faux suspense ? Ce dimanche, la mort du patron du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, dont l'avion s'est écrasé mercredi en Russie, a été confirmée par l'expertise génétique, a annoncé dimanche le Comité d'enquête russe. Reste maintenant à organiser les funérailles du héros et traître à la fois. Une nouvelle épine dans le pied de Vladimir Poutine ? De Krasnoïarsk, au cœur de la Sibérie, à Rostov dans le Sud, en passant par Saint-Pétersbourg, le mythe Prigojine est en marche, avec partout les mêmes scènes de mémorial fleuris de roses.
La bonne formule pour ses funérailles
Et sur une boucle sur la messagerie Telegram, ces mots d'un responsable de Wagner lors d'une cérémonie : "Les amis, écoutez, n'allez pas maintenant au combat intérieur. Le père n'est plus, mais le père, c'est le père. Wagner est et restera le même". Le père, comme le guide, c'est sous-entendu et c'est aussi là le danger pour le Kremlin. Le pouvoir doit maintenant trouver la bonne formule pour ses funérailles afin de limiter l'influence que va prendre dans la société le martyr héros, Prigojine.
La cérémonie sera contrôlée de près par le Kremlin et en dira long. Grandiose ou intime, présence ou non d'officiels, organisation d'un hommage militaire… Le Kremlin doit trouver l'équilibre pour faire oublier dès que possible ce très encombrant camarade de vie de Vladimir Poutine, ami héros devenu traître et populaire.