Migrants : Matteo Salvini accuse Malte de ne pas prendre sa part

Le patron de l'extrême droite italienne dénonce régulièrement l'arrivée des migrants en Italie.
Le patron de l'extrême droite italienne dénonce régulièrement l'arrivée des migrants en Italie. © ANDREAS SOLARO / AFP
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avec AFP
Ces commentaires de Matteo Salvini interviennent alors que le gouvernement maltais est accusé d'avoir refusé de porter assistance au navire de sauvetage Seefuchs quand celui-ci s'est trouvé en difficulté avec 119 migrants à bords en Méditerranée.

Le nouveau ministre de l'Intérieur italien d'extrême droite Matteo Salvini a accusé vendredi Malte de ne pas prendre sa part dans le secours et l'accueil des migrants, après que les autorités maltaises ont été accusées d'avoir refusé leur aide à une mission de sauvetage. "Le bon dieu a placé Malte plus près de l'Afrique que la Sicile", a observé Matteo Salvini, qui est aussi le patron de l'extrême droite italienne. "Malte ne peut pas dire non à toute demande d'assistance", a-t-il ajouté, alors que plusieurs centaines de migrants secourus en mer devaient débarquer en Italie.

Le gouvernement maltais pointé du doigt. Ces commentaires de Matteo Salvini interviennent alors que le gouvernement maltais est accusé d'avoir refusé de porter assistance au navire de sauvetage Seefuchs quand celui-ci s'est trouvé en difficulté par mauvais temps avec 119 migrants à bords en Méditerranée. Opérant dans le cadre d'une mission coordonnée par les garde-côtes italiens mercredi, le navire avait recueilli les migrants qui étaient en perdition à bord d'un canot. Mais il avait été contraint de demander de l'aide en raison du gros temps. Selon l'ONG allemande Sea-Watch, les autorités maltaises ont refusé d'apporter toute autre aide que des évacuations héliportées pour urgence médicale.

Le gouvernement maltais a démenti cette version des faits, affirmant agir toujours "dans le respect des conventions internationales". Le ministre italien a répliqué peu après.

Salvini ne veut pas des migrants en Italie. L'Italie a vu débarquer quelque 700.000 migrants sur ses côtes depuis 2013, une situation régulièrement dénoncée par la Ligue de Matteo Salvini, une des deux forces populistes avec le Mouvement Cinq Etoiles (M5S, antisystème) qui composent le nouveau gouvernement italien. Le nouveau ministre italien de l'Intérieur a averti dimanche que son pays ne pouvait pas être "le camp de réfugiés de l'Europe".