Danemark 1:32
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Caroline Baudry, édité par Alexandre Dalifard , modifié à
Le gouvernement social démocrate danois est connu pour mener l'une des politiques migratoires les plus dures d'Europe. À Copenhague, dans la capitale, certains quartiers où vivent les étrangers sont soumis à des règles strictes. Une stratégie pour lutter contre la ghettoïsation de ses quartiers. 

Zéro réfugié, tel est l'objectif du Danemark. Le gouvernement social démocrate mène l'une des politiques migratoires les plus dures d'Europe. Certains quartiers où vivent des étrangers sont même soumis à des règles plus strictes qu'ailleurs. Officiellement, il s'agit de lutter contre les ghettos et de favoriser l'intégration.

Des peines 2 fois plus lourdes pour les étrangers

À Copenhague, dans ces quartiers appelés aussi "société parallèles", les rues sont propres, les maisons sont modernes et les vélos colorés sont soigneusement garés. D'apparence, rien n'indique qu'on se trouve dans un ghetto. Mais ici, plus de 50% de la population est d'origine non occidentale. C’est l’un des critères pour que s’applique des lois différentes. C’est ce que dénonce Aisha, spécialisée dans l'accès aux droits des habitants "Si quelqu'un commet un crime ici, il aura une peine deux fois plus lourde que quand un crime ou un vol est commis ailleurs. Vous êtes obligés de mettre votre enfant à la crèche quand il a un an sinon l'État coupe les allocations", précise-t-elle.

Pour déposer une demande de résidence permanente au Danemark, il faut y vivre depuis 8 ans, bien parler le danois et travailler à temps plein. Face à cette situation, un Pakistanais marié à une Danoise témoigne. "J'ai repris les études, j'ai des enfants et je travaille. Ce n'est pas facile de tout mener mais pour demander la résidence permanente, on doit toucher aucune allocation et je dois gagner plus de 22.000 couronnes (3.000 euros par mois)", déplore-t-il. La rigueur migratoire fait consensus dans la classe politique. Le Danemark souhaite même envoyer les demandeurs d'asile au Rwanda. Un projet que l'ONU condamne fermement.