Libye : les forces rebelles de l'est prennent un troisième terminal pétrolier

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Le pétrole libyen est au coeur des batailles entre milices loyalistes et rebelles © STRINGER / AFP
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avec AFP , modifié à
Un troisième terminal pétrolier a été repris à la milice loyale au gouvernement officiel.

Les forces des autorités basées dans l'est de la Libye ont annoncé lundi avoir pris un troisième terminal pétrolier à une milice loyale au gouvernement d'union nationale reconnu par la communauté internationale.

Un troisième puits de pétole. "Nos forces ont réussi à prendre le contrôle du port de Zoueitina et à le sécuriser entièrement", a indiqué Mohamed al-Azoumi, porte-parole d'une brigade loyale au général Khalifa Haftar, chef proclamé de l'armée liée au gouvernement non reconnu basé dans l'est. Elles avaient déjà pris dimanche les terminaux d'al-Sedra et de Ras Lanouf, les plus importants du pays, situés dans le Croissant pétrolier, dans l'est.

Un appel à la mobilisation de troupes. Une agence de presse proche du gouvernement de l'est basé à al-Baïda a aussi annoncé que le port de Zoueitina était "entièrement tombé entre les mains des forces armées de ce gouvernement et que les miliciens hors la loi ont été chassés du secteur", en référence aux Gardes des installations pétrolières (GIP). Le gouvernement d'union (GNA) a condamné dimanche soir l'offensive surprise lancée par les troupes d'Haftar, qualifiée d'"agression flagrante contre les acquis du peuple libyen, qui porte atteinte à la souveraineté nationale". Il a appelé à la mobilisation de ses troupes pour reconquérir les terminaux pétroliers.

Dans un deuxième communiqué, au ton plus conciliant, publié dans la nuit, le GNA a estimé que les attaques contre les terminaux pétroliers étaient "contraires au processus de réconciliation" engagé dans le pays et risquaient d'"entraîner le pays dans un tournant dangereux". La production pétrolière de la Libye, qui dispose des réserves pétrolières les plus importantes d'Afrique estimées à 48 milliards de barils, est passée de 1,5 million de barils par jour (bj) à environ 200.000 bj depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.