Cratère Beyrouth Liban Chabas 1:44
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Joanna Chabas édité par Guilhem Dedoyard , modifié à
Soufflé par deux explosions au nitrate d’ammonium, le port de Beyrouth présente un décor macabre, avec un cratère gigantesque dans lequel les secours peinent à fouiller les décombres. Malgré ces conditions difficiles, les services d'aide continuent de chercher des survivants.

Du lieu de départ de la déflagration qui a ravagé Beyrouth, mardi après-midi, il ne reste qu'un cratère. On peut y voir un trou béant et de la terre partout. Comme a pu le constater Europe 1 sur place, les secours avancent méthodiquement mais presque à l'aveugle, au milieu des débris, pour retrouver d'éventuels survivants. Une soixantaine de personnes sont encore portées disparues, alors que le bilan s'élève maintenant à plus de 150 morts et 5.000 blessés.

Scène de désolation

Les bâtiments du port sont complètement éventrés par la déflagration. Des hangars et bureaux pour les salariés qui se dressaient jusqu'alors, il ne reste plus rien d'autre que des tas de gravats et de la ferraille. Les bateaux sont tous renversés sur le côté.

Les pelleteuses et les sauveteurs font, eux, voler de la poussière partout. Une équipe de cent personnes recherche toujours des survivants avec des chiens et des caméras. Cette mission est pour l'heure sans succès. "Pour l'instant nous n'avons retrouvé aucune victime vivante, il n'y qu'une zone qui nous reste à faire, autour des silos. Il y avait des immeubles de bureaux autour", comme l'explique le coordinateur des Nations unies.

"Les secouristes sont sur place"

Les chances de retrouver des personnes vivantes sont minces mais pas inexistantes. "Il y a une possibilité, et c'est une toute petite possibilité, qu'avec l'explosion il y ait des poches d'air, avec des personnes vivantes", veut croire le coordinateur de l'ONU. Mais pour l'instant, aucune trace de vie n'a été constatée. "En tout cas, les secouristes sont sur place et travaillent sur ce bâtiment."

Mais les services d'aide font face à deux difficultés : d'une part, la densité des constructions d'une part et, d'autre part, les difficultés à obtenir des données du gouvernement libanais sur le nombre de personnes manquantes. Si les recherches dans la zone du port continuent, une deuxième phase de leur opération est déjà en cours, afin d'aider les équipes locales à inspecter les bâtiments autour du port.