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Damien Mestre, édité par Tiffany Fillon
Les deux violentes explosions qui ont eu lieu mardi près du port de Beyrouth ont fait au moins 137 morts et 5.000 blessés. Présent sur place, le médecin Ismail Hassouneh, secrétaire national du Secours populaire français, a regretté jeudi sur Europe 1 un manque de médicaments et de matériel médical. 
INTERVIEW

Le bilan est encore provisoire mais déjà lourd : au moins 137 personnes sont mortes et 5.000 ont été blessées dans les deux explosions qui ont détruit une partie de la capitale libanaise, Beyrouth, mardi. Sur Europe 1 jeudi, le médecin Ismail Hassouneh, secrétaire national du Secours populaire français, a dressé le bilan deux jours après la catastrophe qui a dévasté la ville. Si le nombre de blessés arrivant dans les hôpitaux a baissé selon lui, les personnels soignants manquent de médicaments et de matériel médical pour soigner les blessés. 

Déjà fortement mobilisés par l'épidémie de Covid-19, les structures hospitalières de Beyrouth ont dû faire face à partir de mardi à "un flux très important [de blessés qui] a saturé les hôpitaux", a indiqué Ismail Hassouneh. D'après lui, la tendance est toutefois à la baisse. "Il y a toujours quelques blessés qui arrivent mais par rapport à hier, cela a diminué." 

Des médicaments détruits dans l'explosion

Les hôpitaux doivent ainsi faire face à un nouveau problème : la pénurie de médicaments. "Du matériel et des médicaments qui étaient stockés sur le port ont été détruits", a affirmé le docteur, qui ajoute que "la quasi-majorité des hôpitaux ont utilisé leurs stocks". 

Pour venir en aide aux Libanais, plusieurs pays ont dépêché des équipes de secouristes et du matériel. L'Union européenne a annoncé jeudi avoir débloqué 33 million d'euros en urgence. L'Italie a mis à disposition un navire militaire doté d'une capacité d'évacuation médicale par hélicoptère et d'équipements médicaux. Ils ont par ailleurs mobilisé 250 pompiers spécialisés dans la recherche et le sauvetage, a-t-on appris de source européenne. Mais pour Ismail Hassouneh, ce n'est, pour le moment, pas suffisant. "Grâce à l'aide humanitaire internationale, on commence à avoir un peu de matériel mais il faut réfléchir dans les jours à venir comment on peut faire face à cette situation."