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Sébastien Le Belzic, édité par Alexandre Dalifard , modifié à
TikTok, l'application de vidéos en ligne développée par une entreprise chinoise, est accusée de transmettre certaines informations de ses utilisateurs à son gouvernement. Face à cela, après la Commission européenne, c'est au tour du Canada et de Washington d'interdire l'utilisation du réseau social à son personnel.

Après la Commission européenne, c'est au tour du Canada et du gouvernement fédéral américain d'interdire à son personnel d'utiliser TikTok. L'application de vidéos en ligne développée par une entreprise chinoises est accusée de transmettre certaines informations de ses utilisateurs au gouvernement chinois. Pékin a critiqué mardi cette décision qui ferme un peu plus le marché américain à ses entreprises de la tech.

Un risque pour la sécurité nationale

C'est une nouvelle pépite de la tech chinoise qui se retrouve dans le collimateur. Après les téléphones de Huawei, les drones de DJI et les caméras de Xiaomi, c'est au tour de TikTok d'être désormais interdit d'utilisation aux fonctionnaires américains. Washington met en avant le risque pour la sécurité nationale, ce que Pékin a évidemment critiqué via la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. "En tant que plus grand pays du monde, les États-Unis ont tellement peur d'une application populaire auprès des jeunes qu'ils manquent en fait de confiance", a-t-elle déclaré.

Mais le paradoxe c'est que TikTok est aussi interdit en Chine où Byte Dance, la maison mère, a créé une version 100% compatible avec le régime communiste. La plateforme s'appelle Douyin, qui peut-être traduit en français par "la musique qui secoue". Si Pékin ne craint pas l'espionnage des données, elle redoute en revanche l'abrutissement des masses. Le gouvernement promeut ainsi sur Douyin toutes sortes de vidéos éducatives et censure à tour de bras celles considérées comme violentes ou trop érotiques. Mais au final, ce sont toujours les mêmes qui font de l'audience.