Les drapeaux américains en berne en mémoire des victimes des deux fusillades

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avec AFP , modifié à
Alors que deux fusillades au Texas et dans l'Ohio ont fait 29 morts samedi aux États-Unis, les drapeaux seront en berne jusqu'au 8 août.

Donald Trump a ordonné dimanche la mise en berne des drapeaux américains sur les bâtiments officiels jusqu'au 8 août pour rendre hommage aux 29 victimes des deux fusillades qui ont endeuillé le pays en moins de 24 heures, a annoncé la Maison Blanche.

Les États-Unis entre émotion et colère

"En marque de respect solennel pour les victimes de ces terribles actes de violence (...) j'ordonne la mise en berne du drapeau des États-Unis à la Maison-Blanche et sur tous les bâtiments publics", a déclaré le président américain dans cette déclaration. "Nous condamnons ces actes haineux et lâches", poursuit le texte envoyé par l'exécutif américain.

Les Américains étaient partagés entre l'émotion et la colère dimanche, au lendemain des deux fusillades au Texas et dans l'Ohio, qui ont ravivé les débats sur les armes à feu et la rhétorique incendiaire de Donald Trump. Vingt personnes ont été tuées samedi matin à El Paso, dans le sud du pays, et, moins de 13 heures plus tard, neuf autres dans un quartier animé de Dayton, au nord-est.

Trump accusé d'attiser la haine

"Que Dieu bénisse les habitants" des deux villes, avait tweeté dimanche matin le président Donald Trump, sans répondre aux critiques directes de plusieurs prétendants à la primaire démocrate qui lui imputent une responsabilité dans la montée de la violence. "Il faut dire que le président en personne promeut le racisme et la suprématie blanche", a tonné Elizabeth Warren, candidate à la primaire démocrate, alors que la tuerie d'El Paso pourrait avoir un motif raciste. Après la tuerie d'El Paso, Donald Trump avait dénoncé une fusillade "tragique" et "un acte lâche". Mais le candidat à la primaire démocrate Beto O'Rourke, originaire d'El Paso, lui a aussi reproché d'"attiser le racisme dans ce pays" avec ses discours incendiaires anti-immigrés. 

Les États-Unis, où le port d'armes est légal, sont régulièrement endeuillés par des fusillades qui touchent aussi bien les écoles que les lieux de culte, de travail et de divertissement ou des commerces. Selon l'ONG Gun Violence Archives, avec les drames du week-end, il y a eu 251 fusillades depuis le début de l'année ayant fait au moins quatre victimes, blessées ou tuées.