Olaf Scholz 1:38
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Hélène Kohl, édité par Manon Fossat
Le social-démocrate Olaf Scholz, 63 ans, a consolidé dimanche son statut de favori à la succession d'Angela Merkel en s'imposant lors du dernier grand débat télévisé des trois principaux candidats, à une semaine d'élections législatives mal engagées pour les conservateurs de la chancelière.

C'est la dernière ligne droite avant le scrutin de dimanche en Allemagne. Pour ces élections législatives, le grand favori à la succession d'Angela Merkel n'est autre que le social-démocrate Olaf Scholz. Le ministre des Finances a été désigné par 42% vainqueur du dernier grand débat télévisé des trois principaux candidats. Celui qui insiste sur sa filiation avec la chancelière essaie de redonner des couleurs à la gauche allemande.

Le "Scholzomat"

Dans cette campagne, les Allemands lui ont trouvé un surnom : le "Scholzomat", car il est comme un automate, impassible en toutes circonstances, posé, rassurant et sérieux. Un Angela Merkel au masculin, note un éditorialiste vedette de la télé. "S'il était une femme, il porterait même ses blazer", plaisante-t-il.

Olaf Schulz propose une augmentation du salaire minimum et un impôt sur la fortune. Mais son programme est plutôt au centre. Comme Merkel, il refuse que l'Allemagne s'endette. Il trouve d'ailleurs très bien qu'il y ait des règles de stabilité communes en Europe. Quant au climat, il s'en tient au compromis négocié l'an dernier avec la droite, qui ne prévoit une sortie du charbon qu'en 2038.

Une continuité tellement assumée avec le gouvernement sortant que la chancelière a dû plusieurs fois remettre l'église au centre du village et rappeler que son véritable héritier, c'est l'autre candidat, Armin Laschet, de la CDU, avec lequel elle sera d'ailleurs ce mardi soir en meeting.