Le président de Catalogne inclut des prisonniers et des exilés dans son gouvernement

Quim Torra a succédé à Carles Puigdemont à la présidence de la Catalogne.
Quim Torra a succédé à Carles Puigdemont à la présidence de la Catalogne. © LLUIS GENE / AFP
  • Copié
Europe1.fr avec AFP , modifié à
La formation de ce gouvernement pourrait cependant être bloquée par Madrid, qui conserve la tutelle sur la région. 

Le nouveau président de Catalogne a formé samedi un gouvernement régional comprenant deux anciens ministres emprisonnés et deux autres exilés depuis la tentative de sécession d'avec l'Espagne.

Un gouvernement qui pourrait ne pas plaire à Madrid. L'indépendantiste Quim Torra a publié un décret nommant les membres du nouvel exécutif catalan mais la formation de ce gouvernement pourrait être bloquée par Madrid. Le gouvernement espagnol conserve en effet la tutelle sur cette région, imposée le 27 octobre lors d'une déclaration d'indépendance restée sans suite, et a mis en doute la légalité d'une prise de fonctions de ministres incarcérés en Espagne ou en fuite à l'étranger.

Sur les 14 "conseillers" du gouvernement régional, deux, Jordi Turull et Josep Rull, sont en détention préventive près de Madrid. Deux autres, Toni Comin et Lluis Puig, vivent en exil en Belgique où ils avaient fui avec le président Carles Puigdemont après la destitution du gouvernement régional.

Turull et Rull ont annoncé qu'ils acceptaient la charge qui leur était confiée dans des messages identiques sur leur compte Twitter.

Puigdemont se considère encore "président légitime". Quim Torra, élu président lundi par le parlement régional catalan, a été choisi par son prédécesseur destitué Carles Puigdemont, qui se considère toujours comme "le président légitime". Puigdemont attend en Allemagne que la justice se prononce sur un demande d'extradtion de la justice espagnole, qui veut le juger pour "rébellion" avec d'autres dirigeants séparatistes pour leur rôle dans la tentative de sécession.