11.000 migrants, venant d'Afrique, ont débarqué sur l'île de Lampedusa en Italie. 1:16
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Thibaud Hue, édité par Alexandre Dalifard / Crédit photo : ALESSANDRO SERRANÒ / AFP
Après l'arrivée de quelque 8.500 personnes en trois jours à Lampedusa, les services de police aux frontières françaises sont saturés. Dans les Hautes-Alpes et notamment sur la commune de Briançon, la police intercepte déjà plus de 60 migrants par jour et ce chiffre est croissant.

La crise migratoire, amorcée depuis de longues années en Méditerranée, atteint aujourd'hui un point marqueur. Depuis le début de la semaine, ce sont près de 11.000 migrants, venant d'Afrique, qui ont débarqué sur l'île de Lampedusa en Italie. Cette destination est la première étape pour ces migrants qui, souvent, visent l'Angleterre mais aussi la France car, comme ils le disent, les conditions de vie et la protection sociale sont intéressantes. Face à cela, il y a déjà ce samedi des points de tension aux frontières françaises.

"C'est devenu trop"

C'est le cas par exemple dans les Hautes-Alpes et notamment sur la commune de Briançon où la police intercepte déjà plus de 60 migrants par jour. Ce chiffre est croissant et les services de police aux frontières sont saturés. Même situation du côté de la Savoie où les associations craignent que la crise migratoire de Lampedusa entraîne des arrivées massives. Mireille Bertho, responsable de l'accueil pour l'association Savoie Solidarité Migrants, tire la sonnette d'alarme car aujourd'hui, les capacités d'hébergement ne sont déjà plus suffisantes.

"Il est certain qu'il y aura plus de mineurs qui viendront. Là nous sommes en difficulté parce que les centres d'hébergement d'urgence et les CHU n'ont pas les moyens pour le moment en adéquation avec les besoins. Pour une association de bénévoles, c'est devenu trop. Nous disons au pouvoir public qu'il faut qu'il soit à la hauteur de l'événement. Actuellement, ce n'est plus possible pour nous", déplore-t-elle au micro d'Europe 1. Plus d'infrastructures et plus de moyens financiers donc pour pouvoir assurer les prises en charge, les distributions de repas et les examens de santé. Mais pour le moment, les associations attendent impuissantes, confiait Mireille Bertho, ces migrants venus d'Italie.