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Simon Barbin / Crédits photo : VALERIA FERRARO / ANADOLU AGENCY / ANADOLU AGENCY VIA AFP , modifié à
Face à l'arrivée de milliers de migrants sur l'île de Lampedusa, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin se rendra "dans les prochains jours" en Italie pour y rencontrer son homologue Matteo Piantedosi. En France, cette vague migratoire fait craindre des arrivées massives aux frontières françaises.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin se rendra "dans les prochains jours" en Italie pour y rencontrer son homologue Matteo Piantedosi, alors que des milliers de migrants sont arrivés cette semaine à Lampedusa, a indiqué samedi l'Élysée. Cette vague migratoire fait craindre des arrivées massives aux frontières françaises, où des tensions sont déjà constatées.

"Ces migrants vont tenter de traverser la frontière, c'est une évidence"

C'est le cas par exemple dans les Hautes-Alpes et notamment sur la commune de Montgenèvre, à la frontière italienne, où la police intercepte déjà plus de 60 migrants par jour. Trois fois plus qu'au début de l'année. Les services de police aux frontières sont saturés et la situation pourrait empirer avec la crise migratoire de Lampedusa.

"Ces migrants vont tenter de traverser la frontière, c'est une évidence. On est une cinquantaine de policiers affrétés de manière pérenne pour tenir la frontière... Les policiers sont déjà très fatigués, on est très inquiets", avoue Vincent Guillermin, secrétaire départemental du syndicat Alliance, au micro d'Europe 1.

"Les pouvoirs publics doivent être à la hauteur"

Une tension aux frontières constatée aussi du côté de la Savoie. Mireille Bertho, responsable de l'accueil pour l'association "Savoie Solidarité Migrants" tire la sonnette d'alarme. Aujourd'hui, les capacités d'hébergement ne sont déjà plus suffisantes. 

"Nous sommes en difficulté parce que les centres d'hébergement d'urgence n'ont pas les moyens, pour le moment, en adéquation avec les besoins. Nous disons aux pouvoirs publics qu'ils doivent être à la hauteur de l'événement. Actuellement, ce n'est plus possible pour nous", confie-t-elle. 

Plus d'infrastructures et plus de moyens financiers pour assurer les prises en charge, les distributions de repas, les examens de santé. Mais pour le moment, les associations "impuissantes" selon les propos de Mireille Bertho, attendent ces migrants venus d'Italie, de plus en plus nombreux.