L'Américaine Scott Morton renonce à briguer un poste clé de l'UE après une polémique

L'Américaine Scott Morton renonce à briguer un poste clé de l'UE après une polémique.
L'Américaine Scott Morton renonce à briguer un poste clé de l'UE après une polémique. © JOHN THYS/AFP
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avec AFP // Crédit photo : JOHN THYS/AFP , modifié à
L'économiste Fiona Scott Morton a annoncé qu'elle renonçait à briguer un poste clé de l'UE pour la régulation des géants de la tech après une polémique sur sa nationalité américaine, dans une lettre publiée mercredi par la commissaire européenne Margrethe Vestager.

L'économiste Fiona Scott Morton a annoncé qu'elle renonçait à briguer un poste clé de l'UE pour la régulation des géants de la tech après une polémique centrée sur sa nationalité américaine, dans une lettre publiée mercredi par la commissaire européenne Margrethe Vestager.

"Je l'accepte avec regret"

"Fiona Scott Morton m'a informé de sa décision de ne pas accepter le poste d'économiste en chef de la concurrence. Je l'accepte avec regret", a déclaré Margrethe Vestager sur Twitter. La nomination de cette ancienne de l'Administration Obama, ex-consultante pour Amazon, Apple et Microsoft, a provoqué une vive polémique à Bruxelles. Le président français Emmanuel Macron avait exprimé mardi ses doutes sur ce recrutement.

"Etant donné la controverse politique provoquée par la sélection d'une non Européenne pour occuper ce poste, et l'importance pour la direction générale (de la Concurrence) d'avoir le plein soutien de l'Union européenne (...) j'ai estimé que la meilleure chose était pour moi de me retirer", a écrit Fiona Scott Morton, dans sa lettre adressée à Margrethe Vestager.

Possibles conflits d'intérêts

Des responsables politiques, essentiellement en France, ont épinglé ses anciennes fonctions de responsable de l'analyse économique à la division antitrust du ministère américain de la Justice, entre 2011 et 2012, ou de consultante pour des grands groupes de la tech.

Ils ont dénoncé de possibles conflits d'intérêts et le risque d'une ingérence de Washington dans des décisions de l'UE. La Commission européenne avait adressé vendredi une fin de non-recevoir au gouvernement français, qui réclamait l'annulation du recrutement de cette professeure d'économie à la prestigieuse université de Yale.