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, édité par Clément Perruche
Olaf Scholz devrait bientôt succéder à Angela Merkel à la tête de l'Allemagne. Une cérémonie officielle est organisée pour le départ de la chancelière, restée 16 ans au pouvoir. Pour égayer son départ, "Mutti" a choisi des chansons assez surprenantes qui contrastent avec sa sobriété habituelle.

Le départ d’Angela Merkel se précise. La passation de pouvoir avec Olaf Scholz devrait avoir lieu la semaine prochaine, après le vote solennel des députés du Bundestag. Mais dès ce soir, l’armée allemande va rendre hommage à la chancelière. C’est une tradition militaire vieille de quatre siècles. Elle aura lieu dans la cour d’honneur du ministère de la Défense à Berlin. Pour l'occasion, Angela Merkel a choisi une playlist plutôt surprenante.

Des chansons punk et féministes

Casques brillants, bottes cirées, fanfares et flambeaux dans la nuit : autant d'apparat a de quoi surprendre. Depuis 1949, l'esprit de la République fédérale allemande, c'est avant tout la sobriété et l'efficacité. Et à cause de l'histoire, on évite les défilés de soldats. D'ailleurs, ce cérémonial d'adieu militaire est une exception. Angela Merkel ouvrira la soirée avec un court discours à ses 200 invités. Puis il y aura l'hommage de la Bundeswehr, le nom de l'armée nationale. Au total, ce sont 45 minutes qui se dérouleront en musique.

Pour leur cérémonie d'adieu, les prédécesseurs de la chancelière avaient voulu entendre du Beethoven ou du Sinatra. Angela Merkel, elle, a fait une sélection très personnelle. Elle a choisi un chant religieux, ce qui n'est pas étonnant venant d'elle qui est fille de pasteur. L'autre chanson est un un tube de RDA interprété à l'époque par Nina Hagen, l'icône punk de l'Allemagne de l'Est. Une ritournelle naïve qui renvoie à la jeunesse est-allemande de Merkel. Tout un monde englouti, mais important pour l'identité de 16 millions d'Allemands.

Enfin, la chancelière a demandé un classique de la chanson à texte qui proclame Je veux gagner, je veux être libre, je veux être grande, je veux tout ou rien. Merkel tire sa révérence sur un hymne féministe. On ne l'attendait pas sur ce terrain.