La police israélienne commence l'évacuation d'une colonie emblématique en Cisjordanie

La police israélienne a engagé mercredi matin l'opération d'évacuation d'une colonie emblématique de Cisjordanie occupée.
La police israélienne a engagé mercredi matin l'opération d'évacuation d'une colonie emblématique de Cisjordanie occupée. © Jack GUEZ / AFP
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avec AFP , modifié à
On peut imaginer une réponse de la Palestine à l'évacuation d'une colonie emblématique de Cisjordanie occupée par la police israélienne mercredi matin. 

Israël a entamé mercredi l'évacuation d'une colonie emblématique de Cisjordanie mais a annoncé en compensation la construction de logements supplémentaires dans ce territoire palestinien occupé, quatrième décision du genre depuis l'investiture de Donald Trump.

Des milliers de logements vont être construits. Depuis le 20 janvier et la prestation de serment du nouveau président américain, Israël a annoncé la construction de plus de 6.000 logements en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, annexée et occupée. Les 3.000 logements supplémentaires annoncés dans la nuit de mardi à mercredi ressemblent à un gage de plus donné aux partisans de la colonisation, à un moment où des centaines de policiers engageaient l'évacuation de la colonie d'Amona, au cœur d'un psychodrame collectif israélien.

Les colonies toutes illégales. Les policiers sont montés en file indienne, à pied et apparemment sans armes, sur la colline où se trouve Amona, près de Ramallah, afin d'en évacuer les 200 à 300 résidents. Enjeu d'une bataille politique et légale de plusieurs années, Amona est vouée à la démolition sur décision de la Cour suprême israélienne, qui l'a jugée illégale au regard du droit israélien parce que construite sur des terres privées palestiniennes. La communauté internationale ne fait pas de distinction entre les colonies et les considère toutes comme illégales. La Cour suprême a donné aux autorités jusqu'au 8 février pour vider Amona. Mardi, les autorités ont donné aux colons 48 heures pour s'exécuter.

Les 200 à 300 habitants, qui ont presque toujours vécu là, ont jusqu'alors refusé de partir de leur plein gré. Selon eux, toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, appartient à la terre biblique d'Israël et ils sont trahis par leur propre gouvernement.

 

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