La visite du pape en Irak est très attendue, négociée par le Vatican depuis près de vingt ans. 1:25
  • Copié
Jean-Sébastien Soldaïni, envoyé spécial à Erbil, édité par Antoine Cuny-Le Callet
Le pape François va se rendre en Irak en fin de semaine pour des célébration religieuses et rencontrer les autorités chiites locales. Les Irakiens, musulmans comme chrétiens, s'enthousiasment pour cet événement historique. Europe 1 s’est rendue à Erbil en Irak, à quelques jours de sa venue.
REPORTAGE

Une visite historique du pape en Irak se prépare pour la fin de semaine. François doit se rendre dans ce berceau du christianisme pour trois jours à partir de vendredi. Il doit assister à des célébrations dans les lieux saints, rencontrer de hautes autorités chiites. L’attente est grande du côté des populations locales.

"Le voir ici et entendre sa voix résonner, ce sera extraordinaire", s’enthousiasme Najwan, musulmane, rencontrée près de la cathédrale chaldéenne Saint-Joseph dont la croix surplombe tout un quartier d’Erbil. "C’est une grande autorité religieuse et nous devons à tout prix respecter ce qu’il a à dire au nom de sa religion", poursuit-elle. 

Recréer du lien entre chrétiens et musulmans

La jeune femme partage un thé avec un groupe d'amis. Parmi eux figurent plusieurs chrétiens, dont Samir. "Nous sommes chrétiens et nous avons quitté notre village à cause de notre religion", explique le jeune homme. Il espère que la visite du souverain pontife permettra de recréer du lien entre chrétiens et musulmans.

Cette visite était attendue et négociée par le Vatican depuis près de vingt ans et le voyage de Jean-Paul II annulé au dernier moment par les autorités locales. Les déplacements de François se feront sous haute sécurité, essentiellement par hélicoptère, pour éviter les risques sur la route. Mais les organisateurs insistent sur une chose : le dernier attentat commis contre un Pape s’était déroulé à Saint-Pierre de Rome.