La détention d'Assange illégale, selon un arbitrage de l'ONU

Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, vit reclus dans l'ambassade équatorienne à Londres pour échapper à un mandat d'arrêt.
Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, vit reclus dans l'ambassade équatorienne à Londres pour échapper à un mandat d'arrêt. © AFP
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avec AFP , modifié à
Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, vit reclus dans l'ambassade équatorienne à Londres pour échapper à un mandat d'arrêt.

Julian Assange sera-t-il bientôt libre ? Le groupe de travail de l'ONU sur la détention arbitraire considère en tout cas illégale la détention du fondateur de WikiLeaks qui vit reclus dans l'ambassade équatorienne à Londres pour échapper à un mandat d'arrêt européen. "Nous pouvons simplement constater que le groupe de travail est arrivé à une autre conclusion que les autorités judiciaires suédoises", a déclaré une porte-parole du ministère suédois des Affaires étrangères, alors que la justice suédoise cherche à interroger l'Australien dans une affaire de viol.

"Restitution de mon passeport". Un peu plus tôt jeudi, Julian Assange avait annoncé qu'il se rendrait à la police britannique en cas d'arbitrage défavorable d'un groupe de travail de l'ONU sur la détention arbitraire. "Si l'ONU annonce que j'ai perdu mon affaire contre le Royaume-Uni et la Suède, je sortirai de l'ambassade vendredi à midi pour être arrêté par la police britannique", avait-il déclaré. "Cependant, si je l'emporte et s'il est reconnu que les parties étatiques ont agi illégalement, j'attends la restitution immédiate de mon passeport et la fin de toute nouvelle tentative de m'arrêter."

"Libérer Assange". Le Royaume-Uni doit "libérer le fondateur de WikiLeaks " a réagi l'un de ses avocats. "Le Royaume-Uni va devoir prendre une décision. S'il respecte ses engagements internationaux à l'égard de l'ONU, il doit respecter la décision du groupe de travail basée sur la convention de l'ONU sur les droits civils et politiques. On espère qu'il aura à cœur de libérer Assange", a déclaré Christophe Marchand.

L'Equateur maintient sa protection. L'Equateur a assuré jeudi maintenir sa "protection" envers le fondateur de WikiLeaks : "C'est une décision personnelle. Nous lui avons donné la protection et bien sûr nous maintenons cette protection, les fondements sur lesquels nous lui avons accordé l'asile restent les mêmes", a déclaré à la presse le ministre des Affaires étrangères Ricardo Patiño.

Accusé d'un viol. L'Australien de 44 ans est accusé par une Suédoise d'un viol qui aurait été commis dans la région de Stockholm en août 2010. Reclus depuis juin 2012 à l'ambassade d'Equateur à Londres, il peut se faire arrêter à tout moment par la police britannique s'il met un pied dehors.