Journée du droit des femmes : manifestation sous les fenêtres de Donald Trump

"We are the future", ont notamment scandé les manifestants à Washington, mercredi.
"We are the future", ont notamment scandé les manifestants à Washington, mercredi. © AFP
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avec AFP , modifié à
Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés devant la Maison-Blanche, mercredi, pour marquer la Journée internationale de la femme, face à un président dont les déclarations sexistes n'ont pas été oubliées.

"Quand vous êtes une star, vous pouvez les [femmes] attraper par la chatte". La déclaration, datée de 2005, de celui qui n'était alors pas encore le 45è président des États-Unis est restée en mémoire. Mercredi, plusieurs centaines de manifestants, dont de nombreuses femmes vêtues de rouge, se sont rassemblés sous les fenêtres de Donald Trump, à la Maison-Blanche, à Washington, pour marquer la Journée internationale de la femme.

Un déjeuner en hommage à Melania et Ivanka Trump. Défendant le droit à l'avortement et dénonçant les déclarations sexistes du président américain, les manifestaient s'étaient rassemblés au cri de "Donald Trump doit partir" ou "C'est à ça que la démocratie ressemble". Derrière les murs de la Maison-Blanche se préparait un déjeuner en hommage aux femmes réunissant notamment la Première Dame, Melania Trump et la fille du président, Ivanka.

Trump "ne respecte ni les femmes ni la vérité". Pas de bâillon sur les droits à la reproduction", pouvait-on lire sur la pancarte que brandissait Susanne Lowen. Cette boulangère âgée de 55 ans juge "cruel et immoral" l'un des tous premiers décrets signés par le président en janvier et interdisant le financement fédéral d'ONG étrangères pratiquant ou militant pour l'IVG.

L'administration Trump "ne respecte ni les femmes ni la vérité", accuse Sheila Collins, directrice marketing âgée de 40 ans portant une pancarte: "Nos corps, Nos vies, Nos votes" sur la place faisant face à la Maison Blanche. "Ce sont nos corps et nous faisons ce que nous voulons avec", affirme de son côté Tess Thapalia, étudiante de 20 ans.

2.000 personnes à New York. À New York aussi, près de 2.000 personnes, en majorité des femmes, se sont rassemblées avant une manifestation plus grande attendue en fin d'après-midi. Beaucoup portaient qui un manteau, qui un bandana, qui un bonnet rouge, à l'appel des organisateurs qui en avaient fait la couleur de la journée. De nombreux hommes ont fait le déplacement, comme Corey Ford qui a fermé sa petite entreprise de capital-risque pour venir manifester. "Je suis venu en solidarité avec les femmes qui font tourner le monde", dit-il avec un sourire. "La moitié de mes huit employés et la moitié des dirigeants des entreprises que ma société soutient sont des femmes".

"Pussy hats". À Manhattan comme à Washington, certaines femmes avaient aussi ressorti les fameux "pussy hats" de la grande marche des femmes du 21 janvier, qui avaient vu défiler plusieurs millions de personnes à travers les Etats-Unis au lendemain de l'investiture du président américain.

Donald Trump a fait part de son "immense respect" pour les femmes sur Twitter mercredi, provoquant les moqueries de nombreux internautes qui ont rappelé ses propos misogynes et les accusations d'agression sexuelles venues perturber la campagne présidentielle.