Jérusalem : controverse autour du pasteur ayant dirigé la prière à l'ambassade américaine

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Robert Jeffress a par le passé dit que les juifs souffriraient en enfer pour toujours et que l'homosexualité était une "perversion". © MANDEL NGAN / AFP
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avec AFP , modifié à
Robert Jeffress, qui a dirigé la prière lundi lors de l'inauguration de l'ambassade américaine de Jérusalem, a tenu dans le passé des propos tendancieux sur les juifs, les Mormons et les homosexuels. 

Un pasteur texan ayant dénigré juifs, musulmans et homosexuels est au cœur d'une polémique. Il a en effet été choisi par le gouvernement de Donald Trump pour diriger la prière lundi lors de l'inauguration de l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem.

Un fervent partisan de Trump. Robert Jeffress, un prédicateur baptiste de Dallas, a par le passé dit que les juifs souffriraient en enfer pour toujours et que l'homosexualité était une "perversion". Il fut un fervent partisan de Donald Trump lors de la campagne électorale de ce dernier et son soutien a beaucoup compté dans le ralliement de votes évangéliques autour de l'actuel président. Ce dernier l'a qualifié en octobre de "fantastique".

Mitt Romney dénonce sa présence. Mais sa présence à l'ambassade lundi a fait des vagues. Le candidat républicain à la présidence en 2012, Mitt Romney, qui est Mormon, a ainsi dit son opposition sur Twitter. "Robert Jeffress dit : 'vous ne pouvez pas être sauvé en étant juif' et 'le mormonisme est une hérésie' (...). Il a dit la même chose sur l'islam", a affirmé dimanche soir Mitt Romney, qui est candidat au Sénat. "Quelqu'un d'aussi intolérant ne devrait pas diriger la prière qui inaugure l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem", a-t-il ajouté.

Jeffress en rajoute sur Twitter. Robert Jeffress a répondu, lui aussi sur Twitter, en affirmant que "le christianisme historique enseigne depuis 2.000 ans que le salut passe par la foi en Christ seul", et qu'une telle position, adoptée par des millions de chrétiens évangéliques, "n'est pas sectaire et ne devrait pas faire les gros titres". 

La Maison-Blanche a cherché lundi à prendre ses distances avec lui, son porte-parole adjoint Raj Shah disant ne pas savoir qui l'avait invité à donner sa bénédiction à l'ambassade.