Italie : Berlusconi de nouveau renvoyé en justice pour subornation de témoin

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Dans cette affaire, l'ex-chef du gouvernement italien est accusé par le parquet d'avoir versé au cours des années 157.000 euros à Mariano Apicella, un chanteur napolitain. © TIZIANA FABI / AFP
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avec AFP , modifié à
Mercredi, Silvio Berlusconi a été renvoyé en justice pour subornation de témoin dans le cadre du procès Ruby-ter.

Silvio Berlusconi a été renvoyé mercredi une nouvelle fois en justice pour subornation de témoin par un magistrat de Rome, énième volet du scandale "Rubygate" et des fameuses soirées "bunga-bunga".

157.000 euros. Dans cette affaire, l'ex-chef du gouvernement italien est accusé par le parquet d'avoir versé au cours des années 157.000 euros à Mariano Apicella, un chanteur napolitain qui a accompagné à la guitare de nombreuses soirées organisées par Silvio Berlusconi. Mariano Apicella est pour sa part renvoyé en justice pour faux témoignage et le procès devrait s'ouvrir le 23 novembre à Rome.

Acquitté lors du "Rubygate". Ce renvoi en justice a été prononcé dans le cadre d'une affaire appelée par les médias italiens Ruby-ter. Le premier procès Ruby, plus connu comme "Rubygate", du nom de la jeune Marocaine Karima El-Mahroug, dite Ruby, et des fameuses soirées "bunga-bunga", a valu à Silvio Berlusconi une condamnation en première instance à sept ans de prison pour prostitution de mineure et abus de pouvoir. Le magnat des médias a cependant été définitivement acquitté en mars 2015 par la Cour de cassation dans ce volet. Le procès Ruby-bis concerne deux proches de Silvio Berlusconi accusés de lui avoir fourni de jeunes prostituées pour ses soirées "bunga-bunga", condamnés en appel à 4 ans et 7 mois de prison pour l'un et à 2 ans et 10 mois pour l'autre.

Ruby-ter se penche sur des millions d'euros versés. Le procès Ruby-ter porte d'une manière générale sur les versements effectués par Silvio Berlusconi à diverses personnes, jeunes femmes et musiciens ayant participé à ses soirées, en échange de leur silence. Selon le parquet, la "bienveillance" de ces jeunes femmes a coûté à Silvio Berlusconi dix millions d'euros entre 2011 et 2015, dont sept millions pour la seule Ruby, mineure lorsqu'elle a participé aux fameuses soirées : argent liquide, cadeaux, voitures, mise à disposition de logements, paiement de factures et de frais médicaux.