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Israël ouvert à un accord avec le Hamas incluant la «fin des combats», annonce Benyamin Netanyahou

Europe 1 avec AFP - Mis à jour le . 2 min
Benyamin Netanyahou a reconnu une "erreur administrative" de ses services après l'interrogatoire d'un journaliste américain à l'aéroport Ben Gourion.
Benyamin Netanyahou a reconnu une "erreur administrative" de ses services après l'interrogatoire d'un journaliste américain à l'aéroport Ben Gourion. © Sebastian Scheiner / POOL / AFP

Benjamin Netanyahu, a indiqué dimanche que son pays était ouvert à un accord avec le Hamas qui inclurait la "fin des combats", en référence aux opérations israéliennes dans la bande de Gaza.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est dit dimanche ouvert à un accord incluant la fin de l'offensive de son armée dans la bande de Gaza, où des dizaines de Palestiniens, la plupart des enfants, ont été tués dans de nouvelles frappes.

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Un accord qui doit inclure "l'exil" du Hamas

Mais M. Netanyahu a aussi affirmé que l'accord devrait inclure l'"exil" du mouvement islamiste Hamas et le "désarmement" du territoire palestinien assiégé et dévasté par plus de 19 mois de guerre, selon un communiqué de son bureau.

Ces déclarations sont intervenues au lendemain de l'annonce de l'armée qu'elle intensifiait sa campagne aérienne et terrestre à Gaza dans le but d'obtenir la libération des otages israéliens retenus par le Hamas et de défaire ce mouvement. L'intensification des opérations a soulevé des critiques à l'international.

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C'est une attaque sans précédent contre Israël menée par le Hamas le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza. L'armée israélienne a lancé en riposte une offensive destructrice qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire dans le territoire palestinien.

"L'équipe de négociation à Doha s'efforce d'épuiser toutes les possibilités d'accord", a indiqué le bureau de M. Netanyahu, "que ce soit dans le cadre du plan (proposé par l'émissaire américain Steve) Witkoff ou dans le cadre d'une fin des combats qui inclurait la libération de tous les otages, l'exil des terroristes du Hamas et le désarmement de Gaza".

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Son gouvernement avait pourtant approuvé début mai un plan pour "la conquête" de Gaza et un déplacement de sa population, semblant alors écarter toute négociation. Le jour de l'intensification des opérations israéliennes samedi, le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, a annoncé la reprise "sans condition préalable" des négociations indirectes avec Israël au Qatar, pays médiateur.

Des appels pour faire cesser la guerre

Israël a repris le 18 mars ses bombardements à Gaza, après le blocage des négociations pour prolonger une trêve qui a duré deux mois. En outre, depuis le 2 mars, il bloque l'entrée de toute aide humanitaire vitale pour les 2,4 millions d'habitants du territoire.

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Le ministère de la Santé du Hamas a indiqué que "l'occupation israélienne a intensifié son siège, avec des tirs nourris autour de l'hôpital indonésien (à Beit Lahia), empêchant l'arrivée des patients, du personnel médical et des fournitures médicales, ce qui a contraint l'hôpital à fermer". "Tous les hôpitaux publics du gouvernorat de Gaza, dans le nord, sont désormais hors service", a-t-il dit.

Après l'expansion de l'offensive israélienne, les appels se sont multipliés pour cesser la guerre. Il faut "arrêter le massacre à Gaza", a dit le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez. "Ca suffit", a lancé le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani.

"589 jours d'enfer depuis le massacre du 7 octobre"

"Tout un peuple est soumis à une force militaire écrasante et disproportionnée", a déclaré le président du Conseil européen Antonio Costa. Et à Tel-Aviv, une foule d'Israéliens a de nouveau protesté samedi soir contre M. Netanyahu.

"589 jours d'enfer depuis le massacre du 7 octobre. Et au lieu de ramener tous les otages à la maison (...), Netanyahu nous entraîne dans une guerre politique inutile qui mènera à la mort des otages et des soldats", a déclaré l'un des manifestants, Zahiro Shahar Mor, neveu d'un otage tué, Avraham Munder.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée. Les représailles israéliennes ont fait au moins 53.339 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.