Israël : le Premier ministre appelle l'ONU à démanteler l'agence d'aide aux réfugiés palestiniens

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L'UNRWA fournit une aide alimentaire, sanitaire et éducative à la bande de Gaza, sous blocus. © SAID KHATIB / AFP
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avec agences
Le Premier ministre israélien a appelé dimanche l'ONU à démanteler l'UNRWA, son agence d'aide aux réfugiés palestiniens qu'il accuse d'être anti-israélienne.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réclamé dimanche la dissolution de l'agence de l'ONU chargée de l'aide aux réfugiés palestiniens, qu'il accuse de partialité, et a transmis le même message à Nikki Haley, ambassadrice des États-Unis à l'ONU. "Il est temps que l'UNRWA soit démantelée et absorbée par le Haut Commissariat de l'ONU aux réfugiés", a déclaré Benjamin Netanyahu. 

Elle "ne résout pas le problème des réfugiés".  Selon lui, alors que des millions d'autres réfugiés dans le monde sont pris en charge par le Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR), les Palestiniens sont les seuls à disposer d'un organisme qui leur est propre. "Au sein des institutions de l'UNRWA, il y a une forte hostilité à l'égard d'Israël", a ajouté Benjamin Netanyahu lors du conseil des ministre hebdomadaire. "L'existence même de l'UNRWA perpétue et ne résout pas le problème des réfugiés palestiniens", a également souligné le chef du gouvernement. "C'est pourquoi il est temps de démanteler l'UNRWA et de fusionner ses activités avec celles du HCR", a-t-il conclu.

Des services sociaux et sanitaires. Le porte-parole de l'UNRWA Chris Gunness a réagi en affirmant que l'avenir de l'agence ne pouvait pas être décidé unilatéralement. "L'UNRWA reçoit son mandat de l'Assemblée générale des Nations unies qui est seule à pouvoir le modifier par un vote majoritaire", a affirmé le porte-parole, en rappelant que l'Assemblée générale avait prolongé en décembre de trois ans le mandat de l'UNRWA. Pour Adnan Abou Hasna, porte-parole de l'agence dans la bande de Gaza interrogé dimanche sur l'antenne de Radio Israël, il s'agit d'un "fantasme". Si l'UNRWA disparaît de l'enclave palestinienne, où elle fournit des services sociaux, éducatifs et sanitaires, "deux millions de personnes vont devenir des partisans de l'État islamique", a-t-il ajouté.