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Ines Gil (correspondante au Liban)//Crédits photo : HEZBOLLAH'S MEDIA OFFICE / AFP
Saleh el-Arouri, le numéro deux du Hamas, est décédé après une frappe israélienne au Liban. Le dirigeant du Hamas a été tué dans un quartier densément peuplé de Darieh, le fief du Hezbollah. Ce geste peut être interprété comme une véritable provocation et même une ligne rouge pour le groupe chiite pro-iranien.

L'armée israélienne se prépare mercredi à "tout scénario" au lendemain d'une frappe dans la banlieue de Beyrouth fatale à Saleh al-Arouri, numéro 2 du mouvement islamiste palestinien Hamas et ravivant les craintes d'une extension du conflit actuel dans la bande de Gaza. Saleh al-Arouri est le plus haut dirigeant du Hamas tué depuis le 7-Octobre.

"Les forces israéliennes sont dans un état de préparation très élevé dans toutes les arènes, en défense et en attaque. Nous sommes hautement préparés pour tout scénario. La chose la plus importante à dire ce soir est que nous sommes concentrés et restons concentrés sur la lutte contre le Hamas", a déclaré tard mardi, le porte-parole de l'armée Daniel Hagari.

Une ligne rouge pour le Hezbollah ?

Si Israël n'a pas revendiqué la frappe, l'attaque porte visiblement la marque de l'État hébreu. Cela serait donc la première fois que l'armée israélienne frappe la capitale libanaise depuis l'été 2006. La mort de Salah al-Arouri met le Hezbollah dans une position très délicate. Le dirigeant du Hamas a été tué dans un quartier densément peuplé de Darieh, le fief du Hezbollah. Le geste peut être interprété comme une véritable provocation et même une ligne rouge pour le groupe chiite pro-iranien.

Est-ce pour autant un tournant dans la guerre ? Difficile à dire pour le moment. Car depuis le 7-Octobre, le Hezbollah a montré à maintes reprises qu'il ne souhaitait pas une escalade avec Israël. Peut-il risquer de s'engouffrer dans une guerre généralisée avec l'État hébreu alors que le Liban, frappé par la crise, est à genoux ? Des premiers éléments de réponse devraient émerger ce mercredi dans l'après-midi durant le discours de Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah.