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Geoffrey Branger, édité par Ophélie Artaud / Crédits photo : Allison Bailey / NurPhoto / NurPhoto via AFP , modifié à
Un an jour pour jour après la mort de Mahsa Amini, les Iraniennes continuent leur combat. Le 16 septembre 2022 a marqué l'histoire de l'Iran et un mouvement de révolte a vu le jour. Europe 1 revient sur cette année de combat pour la liberté et les droits des femmes iraniennes.

La colère et la détermination des Iraniens reste intacte, un an jour pour jour après la mort de Mahsa Amini. La jeune femme est devenue symbole du mouvement "Femme, vie, liberté". Un an que l'Iran s'est soulevé pour dénoncer la mort de cette jeune femme de 22 ans, décédée après son arrestation. Ce 16 septembre 2022 a marqué l'histoire de l'Iran : un mouvement de révolte est né ce jour-là. Europe 1 revient sur les prémices de ce mouvement.

"Je préfère mourir"

Le 13 septembre 2022, Mahsa Amini est arrêtée car quelques mèches de cheveux dépassent de son hijab. La police des mœurs la bat et elle meurt à l'hôpital trois jours plus tard. À l'annonce du décès, la réaction en Iran est immédiate : des femmes enlèvent leur hijab et le jettent dans les flammes, se coupent les cheveux en pleine rue, des portraits d'Ali Khamenei, le chef suprême, sont même détruits par les manifestants. "Nous avons peur de la police, ils sont brutaux, ce sont des tueurs", expliquait une Iranienne. "Je préfère mourir, je suis prête pour ça. Peut-être que si je verse mon sang, je serai à l'origine d'un changement. Je n'ai pas peur", assurait une autre.

De nombreux slogans très connus aujourd'hui voient le jour. "Femme, vie, liberté", scandent les manifestants. On entend aussi "mort au dictateur" ou "mon corps, mon choix". En Iran, la répression de ce mouvement persiste : des centaines de morts, des milliers d'arrestations, la police tire à balles réelles sur la population.

Des soutiens du monde entier

Des semaines de révolte soutenues à travers le monde, comme à Paris : "Quarante-trois ans qu'on est en prison en Iran. La seule chose que je peux faire c'est ça, venir ici. Je voulais qu'ils sachent que mon cœur est avec eux", expliquait une jeune femme lors d'une manifestation de soutien. "C'est pour soutenir les femmes iraniennes, pour que les femmes décident pour elles. Personne n'a le droit de contrôler notre corps, de nous dire comment nous devons nous habiller...", ajoute une autre manifestante.

Au cours de l'année, il y a eu de nombreux actes de révolte en Iran, mais depuis plusieurs semaines, le pouvoir s'inquiète particulièrement à l'approche de cet événement. Avec une crainte : que le pays s'embrase à nouveau.