Iran : deux hommes exécutés en lien avec les manifestations

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Deux hommes ont été exécutés ce samedi en Iran après avoir été reconnus coupables d'avoir tué un paramilitaire lors des manifestations déclenchées par le décès en détention d'une jeune Kurde. © PAUL ZINKEN / DPA / DPA PICTURE-ALLIANCE VIA AFP
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avec AFP
Deux hommes ont été exécutés ce samedi en Iran après avoir été reconnus coupables d'avoir tué un paramilitaire lors des manifestations déclenchées par le décès en détention d'une jeune Kurde, a annoncé l'agence du pouvoir judiciaire.

Un mouvement de contestation a débuté en Iran après la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde de 22 ans décédée à la suite de son arrestation par la police pour infraction au code vestimentaire de la République islamique imposant notamment le port du voile en public pour les femmes. Depuis, la grogne ne redescend pas et le pouvoir tente de la désamorcée. Deux hommes ont été exécutés ce samedi en Iran après avoir été reconnus coupables d'avoir tué un paramilitaire lors des manifestations déclenchées par le décès en détention d'une jeune Kurde, a annoncé l'agence du pouvoir judiciaire.

 

14 personnes condamnées à mort

"Mohammad Mahdi Karami et Seyed Mohammad Hosseini, les principaux auteurs du crime qui a conduit au martyre de Rouhollah Ajamian, ont été pendus ce matin", a indiqué Mizan Online, en référence à un membre de la milice des Bassidji, liée aux Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique d'Iran. Le tribunal de la première instance avait condamné à mort les deux hommes le 4 décembre, a précisé l'agence.

Le 3 janvier, la Cour suprême d'Iran avait confirmé les condamnations à mort des deux hommes, les accusant d'avoir tué Ajamian le 3 novembre à Karaj, à l'ouest de Téhéran. Depuis le début du mouvement de contestation, la justice a condamné à mort 14 personnes en lien avec les manifestations, selon un décompte de l'AFP basé sur des informations officielles. Parmi elles, quatre ont été exécutées, deux ont vu leur peine confirmée par la Cour suprême, six attendent de nouveaux procès et deux autres peuvent faire appel.

Des militants assurent qu'une dizaine d'autres personnes font face à des accusations passibles de la peine de mort.