Irak : à Mossoul, l'offensive est imminente

Selon le commandant des opérations, environ 3.000 combattants de l'EI sont prêts à se battre contre les forces sur le point d'attaquer dans la ville.
Selon le commandant des opérations, environ 3.000 combattants de l'EI sont prêts à se battre contre les forces sur le point d'attaquer dans la ville. © Mahmoud al-Samarrai / AFP
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Gwendoline Debono, envoyée spéciale en Irak, avec T.M.
L'offensive au sol de la coalition internationale pour reprendre la ville de Mossoul aux djihadistes de l'État islamique pourrait commencer dans la nuit de dimanche à lundi.
REPORTAGE

En Irak, le fief djihadiste de Mossoul va-t-il tomber ? Depuis plusieurs jours, la coalition internationale se prépare et l'offensive semble plus que jamais imminente.

Frappes aériennes, véhicules blindés et soldats au sol. Tout le long des routes qui mènent à la ligne de front, d'immenses convois de véhicules blindés s'activent et des milliers de soldats se dirigent vers les abords de la ville aux mains de l'État islamique. Ici, dans la nuit de samedi à dimanche, les avions de la coalition ont frappé sans relâche. Objectif : éliminer les défenses des djihadistes avant que l'offensive terrestre ne soit lancée. Il s'agira alors pour l'armée irakienne et les Peshmergas kurdes de s'emparer des villages situés entre les bases arrière et Mossoul, à une vingtaine de kilomètres de là.

3.000 djihadistes prêts au combat. De leur côté, les djihadistes de l'État islamique, eux aussi, se préparent. Samedi, ils ont enflammé des tranchées pleines de pétrole aux entrées de Mossoul, laissant dégager une impressionnante forteresse de fumée. Des sources à l'intérieur de la ville racontent que les djihadistes perquisitionnent les maisons pour confisquer les moyens de communication, satellites ou téléphones portables. Selon le commandant des opérations, environ 3.000 combattants de l'État islamique sont prêts à se battre contre les forces sur le point d'attaquer dans la ville.

Dimanche matin, une autre ville aux mains du groupe EI est tombée, mais cette fois, du côté syrien. Après deux jours de violents combats, la ville de Dabiq a été reprise par des rebelles syriens soutenus par la Turquie.