Bruxelles se prononce mercredi sur une réautorisation pour 9 ans du désherbant Roundup. 1:39
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Isabelle Ory , modifié à
Cinquante eurodéputés se sont soumis à un test d'urine ; tous présentent des taux détectables de glyphosate, la molécule controversée qui entre dans la composition du Roundup.

La bataille autour du Roundup, un herbicide à base de glyphosate mis au point dans les années 1970 par Monsanto, agite les couloirs de la  Commission européenne. Bruxelles se prononce mercredi sur la ré-autorisation du produit, en suivant notamment l’avis de l’Agence européenne de sécurité alimentaire, dont les scientifiques continuent d’affirmer que le glyphosate n’est pas dangereux pour la santé.

"Personne n’est à l’abris du glyphosate". Furieux, les opposants accusent l’Europe de trop écouter l’industrie et rappellent que le glyphosate est omniprésent dans notre environnement. Pour preuve, 50 députés européens ont fait un test d’urine ces dernières semaines ; le Vert Pascal Durand est l’un de ceux qui avait le taux le plus élevé malgré l’attention qu’il porte à son alimentation. "Personne n’est à l’abris du glyphosate, même dans une population qui est plutôt privilégiée sur un plan de nourriture. […] Si on boit une bière au café, il est vraisemblable qu’on va se prendre du glyphosate", relève-t-il au micro d’Europe 1.

Concessions. Les anti-pesticides espèrent que les Etats vont dire non à une réautorisation pour neuf ans. Pourtant la Commission a déjà lâché du lest, puisqu’elle souhaitait initialement une durée de 15 ans. Elle propose désormais d’interdire certains composés ajoutés à l’herbicide pour augmenter son efficacité, dans l’espoir que les pays les plus réticents, notamment la France, se laissent convaincre par ses concessions.