Les 27 pays membres de l'Union européenne ont conclu un accord pour contenir la hausse des prix de l'énergie. 2:06
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Laura van Lerberghe (à Bruxelles), édité par Laura Laplaud
Après de longues discussions jeudi, les 27 pays membres de l'Union européenne ont conclu un accord pour contenir la hausse des prix de l'énergie. Les chefs d'État et de gouvernements européens travaillent désormais ensemble à une feuille de route pour freiner la baisse des prix du gaz et de l'électricité. Mais qu'envisagent-ils ?

Allons-nous bientôt payer nos factures d'énergie moins cher ? Les 27 chefs d'État et de gouvernement européens ne sont pas encore complètement d'accord, mais travaillent ensemble à une feuille de route qui permettrait de faire baisser les prix du gaz et de l'électricité sur le Vieux Continent. Elle pourrait être mise en œuvre d'ici à la fin octobre, voire début novembre. Une satisfaction pour Emmanuel Macron, qui s'est exprimé après une nuit de débats.

"Nous avons obtenu un accord sur un texte sur l'énergie, ce qui était l'objectif de cet après-midi et de cette longue soirée. Avec un double objectif, celui de baisser les prix du gaz et de l'électricité et de garder l'unité européenne. Les discussions ont permis d'arriver à cet objectif. Nous avons de manière unie et donc unanime, donné un mandat à la fois à la Commission européenne et à nos ministres, en étant très clair sur nos objectifs, cette baisse des prix", a-t-il déclaré.

Que contient cette fameuse feuille de route ?

Les 27 se sont mis d'accord pour acheter un minimum de gaz ensemble, sur base volontaire, uniquement obligatoire pour 15% des volumes stockés par chaque pays. Acheter à plusieurs permet d'éviter de se concurrencer. Cet été, chaque pays a fait ses réserves de gaz, mais en ordre dispersé, ce qui a contribué en partie à la flambée des prix.

Autre consensus, la mise en place d'un plafond sur les prix du gaz. L'Union européenne fixerait un coût inférieur à celui vendu sur le marché européen, mais il pourrait changer à tout moment et ne serait que temporaire. La crainte des pays nordiques - dont l'Allemagne - que les fournisseurs de gaz ne se détournent de l'Europe à cause d'une telle mesure pousse en effet les 27 à faire baisser les prix, mais pas trop. Sans oublier les garanties qu'il faut aussi donner sur la mise en œuvre du mécanisme dit "ibérique", qui consiste à faire baisser les prix de l'électricité si ceux du gaz ne diminuent pas suffisamment.

Il faut trouver encore une fois un équilibre pour satisfaire l'Allemagne qui craint qu'en baissant les prix, les citoyens soient amenés à consommer plus. La commission devra faire des propositions concrètes.