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Nicolas Tonev (envoyé spécial à Kiev), édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : Genya SAVILOV / AFP , modifié à
Avec une guerre qui s’installe et des troupes russes qui avancent, de nombreux Ukrainiens non encore mobilisés ou non mobilisables se mettent au tir, pour se défendre ou défendre le pays au cas où. Europe 1 a rencontré des civils qui suivent des entraînements dans la banlieue sud de Kiev.

Au fusil à pompe, ou au coup par coup au fusil d'assaut, des Ukrainiens non encore mobilisés ou non mobilisables sur le front contre la Russie se mettent au tir dans les forêts de la banlieue sud de Kiev, pour se défendre ou défendre le pays, au cas où. "Les cibles à 25 mètres !", crie Igor, l'instructeur, qui tient son groupe de six d'une main de fer. "Un chargeur d'une balle, trois chargeurs de deux balles, et limite de temps", indique-t-il, les tirs suivant ses instructions.

"Ils sont tous là volontairement. Je fais en sorte qu'ils soient prêts à se battre : prêts psychologiquement, physiquement, tactiquement, et surtout prêts au feu", affirme Igor au micro de l'envoyé spécial d'Europe 1 en Ukraine.

400 euros les trois leçons

L'élève Sacha, ingénieur de 40 ans à l'air juvénile, porte un fusil automatique AR-15 version civile et une tenue militaire respirant le neuf. Il est devenu un acharné. "Cela fait un an que je viens ici, j'ai payé moi-même mon arme. Je ne suis pas mobilisé, je suis un civil, mais je veux être préparé", appuie-t-il, évoquant la possibilité d'aller au front. "Oui, personne ne peut dire quand cela se terminera. C'est pourquoi je veux être prêt."

Se rassurer avant d’aller au front n’est pas accessible à tous. Il faut compter environ 400 euros les trois leçons, munitions comprises.