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Wilfried Devillers (envoyé spécial à Tel-Aviv) / Crédits photo : AHMAD GHARABLI / AFP
Une cinquantaine d'otages détenus à Gaza doivent être libérés vendredi matin. Si Israël ne connait pas encore l'identité de ceux qui seront libérés, certaines familles d'otages savent que leurs proches n'en feront pas partie. Pour eux, la lutte continue.

Il n'y aura pas de trêve entre Israël et le Hamas avant vendredi, a annoncé mercredi soir le Conseil de sécurité israélien. Objectif : obtenir plus de précisions sur la libération des otages, car l'État hébreu n'a toujours pas reçu le nom de ceux qui seraient libérés. Mais certaines familles d'otages savent déjà que leurs proches ne seront pas sur la liste de la cinquantaine de libérations prévue.

Le frère d'Eli David fait partie des 240 otages, alors il a suivi de près les négociations entre Israël et le Hamas, jusqu'à ce qu'il réalise que son frère ne sortira pas tout de suite. "Loin de là", raconte-t-il d'une voix où perce autant d'espoir que de résignation. "Il sera sûrement l'un des derniers à être libéré parce que c'est un homme jeune, il n'a pas la double nationalité, alors la seule chose que nous avons, c'est l'espoir."

"Il faut que chacun d'entre eux rentre à la maison"

L'espoir, c'est aussi ce qui porte Gil Dickman, sans nouvelles de ses deux cousines. "On espère vraiment que c'est le début de quelque chose et non pas la fin. Je veux croire que chaque accord ouvre la porte à un autre et que celui-ci a renforcé la confiance entre les deux parties", espère-t-il.

En attendant, ils poursuivent la lutte pour la libération des otages. Eli craint qu'après cela, ils ne soient plus en tête des priorités. "On participe à des réunions, donne des interviews, rencontre des diplomates pour continuer à faire pression. Il ne faut pas oublier. Il faut qu'ils rentrent à la maison, chacun d'entre eux", insiste le jeune homme, qui ira manifester ce jeudi après-midi en face du QG de l'armée, point de ralliement des rassemblements en faveur de la libération des otages.