Hollande veut lancer un nouvel appel à une trêve en Syrie

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Le président français veut à nouveau instaurer une trêve en Syrie, après la rupture de celle-ci par Damas lundi soir. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Dans un discours lundi, le président français a aussi pointé du doigt "l'inaction coupable de la communauté internationale" qui a entraîné 400.000 morts en Syrie.

Le président français François Hollande entend lancer mardi à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies un nouvel appel à une trêve en Syrie après la rupture de celle qui avait débuté le 12 septembre.

"Trouver de nouveau les conditions d'une trêve". "J'appellerai devant les Nations unies à ce que nous puissions trouver de nouveau les conditions d'une trêve pour permettre l'accès humanitaire et mettre en place une transition politique", a déclaré le chef de l'État français peu après son arrivée à New York. Lundi, l'armée du régime de Bachar al-Assad a annoncé "la fin du gel des combats" initié une semaine plus tôt par les États-Unis et la Russie. Quelques heures après cette annonce, un raid aérien a frappé un convoi humanitaire, tuant 12 bénévoles du Croissant rouge et conducteurs de camions qui devaient acheminer de l'aide dans la province d'Alep.

"Il nous sera reproché de ne pas avoir agi". "Je constate que l'inaction coupable de la communauté internationale a produit un désastre, 400.000 morts", a une nouvelle fois dénoncé François Hollande auquel la fondation new-yorkaise interconfessionnelle "The Appeal of Conscience" remettait dans un grand hôtel de New York son "prix de l'homme d'État" de l'année 2016. "La France, quand elle a su que des armes chimiques étaient utilisées, était décidée à prendre ses responsabilités", a réaffirmé le président français, enchaînant : "un jour sûrement, il nous sera reproché de ne pas avoir agi en Syrie suffisamment, de ne pas avoir fait cesser la tragédie d'Alep".

Le président récompensé. La Fondation "Appeal of Conscience" a distingué François Hollande pour "son leadership dans la sauvegarde de la démocratie et de la liberté" lors des attentats djihadistes qui avaient ensanglanté la France en janvier et novembre 2015 et pour saluer "sa contribution à la stabilité et à la sécurité du monde".