Syrie : 12 morts dans le bombardement d'un convoi humanitaire, la France condamne

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Damas a annoncé lundi la fin de la trêve qui a duré en tout une semaine. © KARAM AL-MASRI / AFP
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avec AFP , modifié à
Ce sont 36 civils au total qui ont été tués lundi soir après la fin de la trêve décidée par Damas, mais non reconnue par les États-Unis.

Des frappes aériennes lundi soir à l'ouest d'Alep ont tué 12 travailleurs humanitaires et chauffeurs de camions, et endommagé 18 véhicules chargés d'aide, quelques heures après l'annonce par la Syrie de la "fin" de la trêve des combats initiée par les États-Unis et la Russie. Face à la crise et à la fin du cessez-le-feu, en vigueur depuis une semaine, la Syrie devrait dominer les débats mardi en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York.   

36 civils tués au total. Au total, au moins 36 civils ont été tués à Alep et sa province lors de "raids intensifs" dans la soirée, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). L'organisation n'était pas en mesure de préciser de quelle nationalité étaient les avions qui ont mené la frappe, mais aucun groupe rebelle syrien ne dispose de force aérienne.

Les États-Unis accusent la Russie. "Scandalisés", les États-Unis "soulèveront la question directement auprès de la Russie", a tonné le porte-parole du département d'État John Kirby, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York où se trouvent le président Barack Obama, son secrétaire d'État John Kerry et le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. "Au regard de la violation flagrante de la cessation des hostilités, nous allons réexaminer les perspectives de coopération avec la Russie", a encore prévenu John Kirby.

À New York, un diplomate américain a refusé d'évoquer une "fin" de la trêve, tout en reconnaissant que "ce qui s'est passé aujourd'hui porte un sérieux coup à nos efforts pour apporter la paix en Syrie". Le secrétaire d'Etat John Kerry n'est pas, lui non plus, disposé à jeter l'éponge sur le conflit syrien, qui a fait plus de 300.000 morts depuis 2011, en maintenant le dialogue avec Moscou.

La France condamne. De son côté, le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault a condamné lundi "avec la plus grande fermeté" les raids sur un convoi d'aide humanitaire. "La destruction d'un convoi d'aide humanitaire qui se rendait à Alep illustre l'urgence de la cessation des hostilités en Syrie", a ajouté le ministre dans une déclaration à l'ouverture d'une réunion des pays soutenant l'opposition syrienne, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU.