Harcèlement sexuel : le réalisateur de "Super Size Me" s'auto-dénonce

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Avec son témoignage, le réalisateur dit espérer pouvoir "faire partie de la solution". © Jemal Countess / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec AFP , modifié à
Morgan Spurlock, le réalisateur de "Super Size Me", a confessé jeudi des comportements abusifs à l'égard des femmes au cours de sa vie.

"Je fais partie du problème", a écrit au sujet du harcèlement sexuel le réalisateur Morgan Spurlock, connu pour son épopée au pays du fast-food Super Size Me, dans une lettre ouverte publiée jeudi où il détaille ses propres comportements abusifs.

À l'égard d'une assistante. Devant la liste incessante des personnalités masculines dénoncées depuis l'affaire Weinstein, "je ne reste pas assis en me demandant 'quel sera le prochain ?', je me demande 'quand va venir mon tour' ?", écrit le cinéaste américain de 47 ans. Le réalisateur qui s'était mis en scène dans Super Size Me en ne mangeant que des hamburgers pour montrer les désastres de l'alimentation fast-food, raconte comme il avait pris l'habitude d'interpeller une assistante en criant des termes irrespectueux à connotation sexuelle. 

De l'argent contre son silence. "Par la suite j'ai réalisé que je l'avais complètement rabaissée et réduite à une situation de non-existence", explique le quadragénaire qui lui a donné de l'argent en échange de son silence lorsqu'elle a démissionné en 2009. "Bien sûr, j'ai payé. J'ai payé pour avoir l'esprit tranquille (...) mais surtout, j'ai payé pour pouvoir rester qui j'étais", écrit-t-il encore dans ce texte au ton très direct mis en ligne sur la plateforme TwitLonger.

Une autre affaire de viol à l'université. Autre affaire sur laquelle il s'épanche, celle d'une relation sexuelle avec une camarade d'université, qu'il pensait consentante après une soirée alcoolisée. Mais lorsque celle-ci témoigne durant un cours d'écriture avoir été victime de viol, Morgan Spurlock explique être "tombé des nues". "J'ai contribué à travers mes actions à créer un univers fait de manquement au respect d'autrui", conclut Morgan Spurlock, qui confesse par ailleurs "ne pas avoir été sobre pendant plus d'une semaine en trente ans" et avoir trompé "toutes les femmes et petites amies" qu'il a eues.

Il espère pouvoir "faire partie de la solution". Le réalisateur qui explique avoir été victime d'abus sexuels dans son enfance, dit espérer pouvoir "faire partie de la solution" avec son témoignage.