Haïti : la France affrète des vols spéciaux pour évacuer ses ressortissants vulnérables

Haïti
Les gangs armés intensifient leurs attaques dans la capitale, dont ils contrôlent déjà quelque 80%. © GUERINAULT LOUIS / ANADOLU / ANADOLU VIA AFP
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avec AFP / Crédit photo : GUERINAULT LOUIS / ANADOLU / ANADOLU VIA AFP
La France a annoncé dimanche la mise en place de vols spéciaux pour permettre à ses ressortissants "les plus vulnérables" de quitter Haïti alors que les liaisons aériennes commerciales avec Port-au-Prince sont interrompues. Quelque 1.100 Français, dont un grand nombre de binationaux, vivent en Haïti, selon les chiffres du Quai d'Orsay.

La France a mis en place dimanche des vols spéciaux pour permettre à ses ressortissants "les plus vulnérables" de quitter Haïti, dont la capitale est en proie à la violence des gangs. Ces vols, affrétés par le ministère des Armées, doivent débuter ce dimanche, a précisé le ministère français des Affaires étrangères, alors que les liaisons aériennes commerciales avec Port-au-Prince sont interrompues. "L'ambassade de France à Port-au-Prince reste ouverte et poursuit son activité malgré les conditions dégradées", a également précisé le ministère dans une déclaration transmise à l'AFP. "Elle demeure entièrement mobilisée en soutien à la communauté française sur place", ajoute-t-il.

1.100 Français vivent en Haïti

Quelque 1.100 Français, dont un grand nombre de binationaux, vivent en Haïti, selon les chiffres du Quai d'Orsay. Les ressortissants "sont invités à se signaler à l'ambassade de France à Port-au-Prince au +509 29 99 90 90 s'ils ne l'ont pas déjà fait", indique le ministère qui n'avait pas encore d'estimation dimanche du nombre de personnes potentiellement concernées. Haïti, déjà victime d'une très grave crise politique et sécuritaire, est en proie à un regain de violences depuis début mars, lorsque plusieurs gangs ont uni leurs forces pour attaquer des lieux stratégiques de Port-au-Prince, disant vouloir renverser le Premier ministre Ariel Henry.

Ce dernier a accepté de démissionner le 11 mars et depuis des négociations sont en cours en vue de former des autorités de transition. En attendant, les gangs armés intensifient leurs attaques dans la capitale, dont ils contrôlent déjà quelque 80%.