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Geoffrey Branger
Tous les signaux étaient déjà au rouge, mais le monde espérait peut-être encore pouvoir échapper à la guerre. Dans cinq jours, cela fera très exactement un an que l'offensive russe a été lancée en Ukraine. Mais en réalité, on pouvait s'y attendre dès le 19 février 2022.

Ce jour-là, l'Ukraine se réveille avec près de la moitié des forces russes à ses frontières, en position d'attaque. Un responsable du Pentagone explique que la phase de déstabilisation du pays menée par la Russie vient de commencer. Plus tard, dans la matinée, Dénis Pouchiline, le chef séparatiste prorusse de la région de Donetsk, fait une annonce capitale : "J'appelle tous mes concitoyens à se présenter au bureau de conscription militaire. Aujourd'hui, j’ai signé le décret de mobilisation générale. J’appelle tous les hommes capables de tenir une arme à défendre leur pays."

Les Occidentaux appellent leurs ressortissants à quitter le pays

Alors que les attaques des Ukrainiens prorusses se multiplient à l'est et que Vladimir Poutine lance des exercices militaires "stratégiques" à la frontière, la guerre semble de plus en plus proche. L'Otan transfert son personnel de Kiev à Lviv, dans l'ouest du pays, pour assurer sa sécurité.

La France, le Royaume-Uni, l'Allemagne ou encore les États-Unis appellent leurs ressortissants à quitter le pays. Joe Biden, qui croyait jusque-là en une issue diplomatique, change de discours. "Nous avons des raisons de croire que les forces russes ont l'intention d'attaquer l'Ukraine dans les jours à venir… Nous pensons qu’elles viseront la capitale Kiev, une ville de 2,8 millions d'innocents." 

L'Union européenne annonce l'acheminement d'aide humanitaire

Comble de cette journée de tensions, dans l’après-midi, des obus explosent près du ministre ukrainien de l'Intérieur, Denys Monastyrsky, en déplacement dans l'est du pays. Enfin, dans la soirée, l'Union européenne annonce l'acheminement d'aide humanitaire, pour soutenir les efforts de préparation de l'Ukraine à tous les scénarios possibles. 

Un an plus tard, près de 90% des Français s’inquiètent des conséquences financières de la guerre. D’après un sondage OpinionWay pour Le Parisien, ils sont également 77% à craindre un conflit mondial.