Grande-Bretagne : le député travailliste Lindsay Hoyle élu nouveau "speaker"

Lindsay Hoyle
Lindsay Hoyle lors de sa prise de fonction, ce lundi. © PRU / AFP
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avec AFP , modifié à
Le député travailliste Lindsay Hoyle a pris la succession de l'emblématique "speaker" (président) de la Chambre des communes, le truculent John Bercow. 

Le député travailliste britannique Lindsay Hoyle a été élu lundi soir par ses pairs "speaker" (président) de la Chambre des communes où il succède au truculent John Bercow, qui a joué un rôle clé dans le feuilleton du Brexit. Cet élu de 62 ans, qui était donné favori, aura notamment la tâche délicate de conduire les débats sur le Brexit, là où son prédécesseur John Bercow a parfois été accusé de partialité par les partisans de la sortie de l'Union européenne.

Premier adjoint de John Bercow depuis 2010, Lindsay Hoyle a ainsi déjà occupé le rôle de chef d'orchestre à la chambre basse du Parlement britannique. Avec son fort accent du nord-ouest, il n'a pas hésité pas à rabrouer les députés bruyants ou à sermonner les nationalistes écossais quand ces derniers chantonnaient en 2017 l'hymne européen en pleine séance parlementaire.

Un speaker "neutre" et "transparent"

Entraîné par deux de ses soutiens jusqu'à son fauteuil de cuir vert qui surplombe les bancs de la Chambre des communes, conformément à l'une des traditions parfois surprenantes du Parlement britannique, Lindsay Hoyle a promis qu'il serait "neutre" et "transparent". Tenu à une obligation d'impartialité, le "speaker" doit quitter son parti. Il a immédiatement été félicité par le Premier ministre conservateur Boris Johnson, qui a salué sa "gentillesse" et sa "raison", et par le leader de l'opposition, le travailliste Jeremy Corbyn.

Prenant le contrepied de son prédécesseur, Lindsay Hoyle, député depuis 1997, a affirmé dimanche qu'il voyait le "speaker" comme un simple arbitre et fait valoir que "les gens ne veulent pas se souvenir de l'arbitre, ils veulent se souvenir du match". Dans une interview au Sunday Times, il a confié vouloir apaiser l'atmosphère souvent électrique de la Chambre des communes, en particulier lors des débats sur la sortie du Royaume-Uni de l'UE.