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avec AFP , modifié à
Au 402e jour de la guerre en Ukraine, la Russie obtient la présidence du Conseil de sécurité de l'ONU pour une durée d'un mois. L'Ukraine a dénoncé "une gifle au visage de la communauté internationale". La Russie a qualifié de "zèle anti-russe répugnant" le vote de l'Assemblée nationale française reconnaissant l'Holodomor comme un génocide.
L'ESSENTIEL

La présidence russe du Conseil de sécurité de l'ONU, à partir de samedi et pour une durée d'un mois, est "une gifle au visage de la communauté internationale", a dénoncé le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba. "La présidence russe du Conseil de sécurité des Nations unies est une gifle au visage de la communauté internationale", a-t-il fustigé, appelant "les membres actuels" de l'organe exécutif de l'ONU "à contrecarrer toute tentative russe d'abuser de sa présidence".

Les informations à retenir :

  • Macron et Zelensky ont eu un entretien téléphonique
  • L'Ukraine considère comme "une gifle au visage de la communauté internationale" la présidence russe du Conseil de sécurité de l'ONU
  • La Russie a qualifié samedi de "zèle anti-russe répugnant" le vote de l'Assemblée nationale française reconnaissant l'Holodomor comme un génocide
  • L'Ukraine a commandé en Pologne 100 blindés financés par l'Union Européenne et les États-Unis

Macron et Zelensky discutent des efforts à mener pour "un sommet de la paix"

Le président français Emmanuel Macron a évoqué avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky "les efforts diplomatiques à mener pour organiser un sommet sur la paix", lors d'une conversation téléphonique samedi. Les deux chefs d'Etat ont fait "un point sur la situation militaire en Ukraine et Emmanuel Macron "a réitéré son soutien à l'Ukraine pour mettre un terme à l'agression russe", a indiqué la présidence française dans un communiqué.

Pour sa part, Volodymyr Zelensky a précisé sur Telegram que lui et son homologue s'étaient penchés "sur les prochaines étapes pour mettre en œuvre" son plan de paix en 10 points. "Nous avons coordonné les actions pour les prochains événements internationaux", a-t-il ajouté.

"Nous avons discuté en détail pendant une heure. Nous avons parlé de la situation sur la ligne de front, de notre coopération politique, et de comment avancer avec la mise en œuvre du projet de paix de l'Ukraine. Je remercie la France pour son soutien constant", a ajouté Volodymyr Zelensky lors de son message quotidien à ses concitoyens.

Famine des années 1930 en Ukraine : Moscou qualifie de "zèle anti-russe répugnant" le vote de l'Assemblée française

La Russie a qualifié samedi de "zèle anti-russe répugnant" le vote de l'Assemblée nationale française, reconnaissant comme un génocide l'Holodomor, une famine provoquée au début des années 1930 en Ukraine par les autorités soviétiques, à l'origine de plusieurs millions de morts. "Le zèle anti-russe des députés français paraît d'autant plus répugnant que la France elle-même n'a pas encore fermé la page de ses crimes de la période coloniale", a asséné dans un communiqué la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.

Dans une résolution adoptée mardi à une quasi-unanimité (168 voix contre 2), les députés ont reconnu l'Holodomor comme génocide, appelant le gouvernement à en faire de même, pour répondre à la forte attente de Kiev au sujet de ce souvenir douloureux, ravivé par l'intervention militaire russe dans le pays. Le texte adopté "reconnaît officiellement le caractère génocidaire de la famine forcée et planifiée par les autorités soviétiques à l'encontre de la population ukrainienne en 1932 et 1933".

Selon Maria Zakharova, "une fois de plus, nous sommes confrontés à la duplicité et à la russophobie de nos adversaires européens". Elle a dénoncé "les doubles standards de 'l'Occident collectif'" et "une action vide et insensée" de la France "organisée à la hâte pour plaire au régime de Kiev". Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a, lui, salué une "décision historique" pour son pays.

Surnommée "le grenier à blé de l'Europe" pour la fertilité de ses terres noires, l'Ukraine a perdu plusieurs millions d'habitants dans la grande famine de 1932-1933, sur fond de collectivisation des terres, orchestrée selon des historiens par Staline pour réprimer toute velléité indépendantiste de ce pays, alors république soviétique. Mi-décembre, le Parlement européen avait lui aussi qualifié de génocide l'Holodomor.

La Russie, elle, refuse catégoriquement cette classification, invoquant le fait que la grande famine des années 1930 n'avait pas seulement fait des victimes ukrainiennes, mais aussi russes, kazakhes, et parmi d'autres peuples.

Kiev commande en Pologne 100 blindés financés par l'UE et les États-Unis

L'Ukraine a commandé en Pologne cent véhicules blindés multirôle Rosomak, fabriqués sous licence finlandaise, financés par l'Union européenne et par les Etats-Unis, a annoncé samedi le Premier ministre polonais. "J'apporte la commande obtenue hier de la part du Premier ministre ukrainien Denys Chmygal, pour 100 Rosomak qui seront fabriqués ici", a déclaré Mateusz Morawiecki sur le site de production de ces véhicules à Siemianowice Slaskie, dans le sud de la Pologne.

La commande sera financée avec des fonds européens octroyés à la Pologne et avec des fonds américains obtenus par l'Ukraine, a indiqué le chef du gouvernement polonais, sans préciser le montant du contrat. Rosomak est un véhicule blindé multirôle à huit roues motrices, fabriqué sous licence du Patria AMV finlandais.