Face aux flammes, la Californie se reconstruit difficilement

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Jean-Sébastien Soldaïni, édité par Grégoire Duhourcau
Alors que la Californie est en proie aux flammes depuis trois semaines, la ville de Santa Rosa, presque entièrement brûlée en octobre dernier, commence à peine à se remettre.
REPORTAGE

Les flammes ravagent la Californie depuis trois semaines. Alors que plusieurs feux sont toujours actifs, un dernier bilan fait état de 128 hectares partis en fumée, soit la superficie de Los Angeles. Dans cette région, où les incendies sont de plus en plus fréquents, des milliers d'habitants sont à chaque fois traumatisés. Comme à Santa Rosa, ville presque entièrement brûlée en octobre dernier, où l'on commence à peine à se relever.

Les gens "sont encore très émus". Dans le quartier de Coffey Park, les maisons cossues côtoient un tas de cendres. Mais derrière les restes de palmiers calcinés, les ouvriers de Dan Smith s'affairent sans relâche. À chaque coin de rue, il reçoit régulièrement la visite de clients qui font reconstruire leur maison après le passage de l'incendie. "Ils sont encore très émus. Ça leur fait encore mal au cœur car ils n'ont plus rien. Mais à chaque fois que l'on met un nouveau pilier en bois, on les voit sourire un peu plus", raconte-t-il.

"On surveille en permanence les informations et les prévisions météo." À une centaine de mètres, Alma et sa famille ont été épargnées. Mais dix mois plus tard, la peur n'est toujours pas passée : "Le feu a fait une boucle autour de chez nous et il s'est arrêté trois maisons plus bas. Ce qu'il y a autour de nous a été brûlé. Plus rien ne sera comme avant. Le fait qu'il y ait tous ces travaux, ça nous rappelle ces mauvais moments. Du coup, on surveille en permanence les informations et les prévisions météo, spécialement en ce moment avec tous ces incendies dans la région."

"Nous renaîtrons de nos cendres." Un pessimisme qui tranche avec l'immense pancarte érigée à l'entrée du quartier, visible depuis une centaine de mètres. Cette dernière affiche en lettres capitales : "Nous renaîtrons de nos cendres."