Publicité
Publicité

Face à l'afflux de migrants, les 27 vont-ils faire marcher la solidarité à Lampedusa ?

William Molinié, édité par Laura Laplaud / Crédits photo : VALERIA FERRARO / ANADOLU AGENCY / ANADOLU AGENCY VIA AFP . 1 min

Si l'afflux de migrants à Lampedusa a diminué vendredi, la cheffe du gouvernement italien de droite et d'extrême droite Giorgia Meloni a estimé vendredi soir que la pression migratoire subie par son pays était "insoutenable" du fait d'une "conjoncture internationale difficile" essentiellement en Afrique. Elle demande de mettre la question migratoire à l'ordre du jour du sommet de l'UE.

Sa population a doublé en quelques jours. L'île italienne de Lampedusa , située à moins de 150 km des côtes tunisiennes, est confrontée à un afflux massif de migrants depuis le début de semaine. Vendredi soir, Giorgia Meloni a appelé ses voisins européens à réagir. La cheffe du gouvernement italien estime que son pays est soumis à une pression migratoire "insoutenable". Mais comme souvent dans ces conditions-là, l'Union européenne se déchire. Cette fois, les 27 vont-ils faire marcher la solidarité européenne et accueillir une partie des migrants ?

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Un nouveau bras de fer entre Paris, Berlin et Rome

Cette question est à nouveau au cœur d'un bras de fer entre Paris, Berlin et Rome. D'un côté, les Italiens considèrent qu'ils sont en première ligne et que les autres pays européens ne prennent pas suffisamment leur part dans l'accueil de ces migrants. Résultat, le gouvernement nationaliste de Giorgia Meloni refuse d'appliquer les accords européens et de garder sur son sol des demandeurs d'asile, ce qui a conduit les Allemands à suspendre l'accueil volontaire des migrants en provenance d'Italie.

"Nous avons un devoir de solidarité européenne"

De son côté, Emmanuel Macron se pose en médiateur, et en appelle à la solidarité européenne avec l'Italie. "Je pense que notre devoir à tous, en tant qu'Européen, c'est de ne pas laisser l'Italie seule face à ce qu'elle vit aujourd'hui. Ceci montre que les approches strictement nationalistes ont leurs limites. L'Europe doit mieux protéger ses frontières. Il faut mieux prévenir ces départs du continent africain comme du Proche et Moyen-Orient, nous avons un devoir de solidarité européenne", a-t-il déclaré.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Alors que les arrivées de migrants se multiplient à Lampedusa, Berlin assouplit sa position. Les Allemands promettent désormais d'accueillir des demandeurs d'asile en provenance d'Italie mais uniquement si Rome remplit son obligation, elle aussi, d'accueillir des réfugiés. 

Cet article vous a plu ? Vous aimerez aussi...
Recevoir la newsletter international
Plus d'articles à découvrir