Des militants pro-Trump ont envahi le Capitole mercredi. 1:36
  • Copié
Léa Leostic
Invité d’Europe 1 samedi matin, le député démocrate du Connecticut David Michel a insisté sur le rôle de Donald Trump dans l’invasion du Congrès et les violences qui ont suivi, mercredi à Washington. "Il est dangereux. Il a incité à la violence", a-t-il déclaré.
INTERVIEW

Quelques jours après les violences qui ont éclaté au Capitole, à Washington, causant la mort de cinq personnes, David Michel était l’invité d’Europe 1 samedi matin. Le député franco-américain de l’Assemblée générale du Connecticut est revenu sur le rôle du président américain Donald Trump. "Il est dangereux. Il a incité à la violence", a déclaré David Michel.

"Twitter a eu raison", a-t-il également lâché. Le réseau social a suspendu vendredi le compte personnel de Donald Trump, le principal outil de communication de ce dernier, où il avait notamment contesté l’élection de Joe Biden. Twitter a également annoncé prendre des mesures pour "limiter l'utilisation" du compte officiel du président des États-Unis, @POTUS.

David Michel a aussi confié ne pas être "très surpris" par la décision de Donald Trump de ne pas participer à la cérémonie d’investiture de Joe Biden, qui doit avoir lieu le 20 janvier.

"Une atteinte directe à la démocratie"

Le député est ensuite revenu sur les violences qui ont éclaté mercredi au Capitole. Des manifestants pro-Trump se sont introduits au sein de l’institution fédérale et le laxisme de la police est pointé du doigt par beaucoup, et notamment par le camp démocrate. "On a tous été très surpris par ce qu’il s’est passé. Dans le Connecticut, nous avons notre propre Capitole. Comme à Washington, il y a régulièrement des protestataires devant, ce qui est normal. Mais de là avoir de la violence et des morts… C’est incroyable. Ni moi ni mes collègues nous attendions à un tel acte", a continué David Michel. "C’est une atteinte directe à la démocratie, à la paix civile, une attaque contre le peuple américain. C’est une attaque contre la démocratie, sous prétexte de la protéger", poursuit-il.

Interrogé sur une éventuelle destitution, il a estimé que cela prendrait "trop de temps", alors que le président Trump doit quitter le pouvoir dans dix jours. Quant aux discussions pour l’empêcher de se représenter à une prochaine élection, il a simplement que c’était "en discussion".