États-Unis : appels à épargner un condamné à mort atteint d'une maladie rare

Une première date d'exécution avait été fixée pour ce détenu en 2017 (image d'illustration).
Une première date d'exécution avait été fixée pour ce détenu en 2017 (image d'illustration). © JACQUES DEMARTHON / AFP
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avec AFP , modifié à
L'injection létale pourrait faire exploser les tumeurs dont est atteint le détenu, assimilant l'exécution à de la torture.

Les avocats d'un condamné à mort qui doit être exécuté mardi dans l'État américain du Missouri ont mis en garde contre la souffrance intense que risque de ressentir le prisonnier atteint d'une maladie rare.

Condamné à mort pour meurtre, enlèvement et viol. Russell Bucklew souffre d'angiomes caverneux, une pathologie vasculaire susceptible de transformer en séance de torture l'injection létale qu'il doit recevoir, assurent ses défenseurs. Bucklew, 49 ans, se trouve dans le couloir de la mort depuis deux décennies pour avoir tué en 1996 le nouveau petit ami de son ex-compagne. Il avait aussi enlevé et violé cette dernière.

Il était parvenu à s'évader de prison peu après son arrestation, en se dissimulant dans une poubelle. Lors de cette cavale de deux jours, il avait agressé à coups de marteau la mère de son ancienne compagne qui avait survécu à l'attaque.

Une injection particulièrement douloureuse. Les autorités du Missouri avaient fixé une première date d'exécution pour Bucklew en mai 2014. Le détenu avait toutefois bénéficié d'un sursis de dernière minute accordé par la Cour suprême américaine, déjà en raison de son état de santé.

Injecter une substance létale dans les veines du condamné risque de "faire éclater ses tumeurs, en lui infligeant une douleur extrême assimilable à une torture", a prévenu l'Union américaine pour les libertés civiles (ACLU). La Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH), organe de l'Organisation des Etats Américains (OEA), a de son côté appelé les autorités américaines à commuer la peine de Russell Bucklew.