Le président catalan Carles Puigdemont estime que la mise sous tutelle de sa région "dépossédera le peuple de Catalogne de ses institutions" et entraînera "une situation encore plus grave" dans la région, dans un courrier adressé jeudi au Sénat.
Une "grave situation extraordinaire". "Pour résoudre ce que le gouvernement de l'État a qualifié de grave situation extraordinaire, on va créer une situation extraordinaire encore plus grave en arrachant à la Catalogne son autonomie politique", écrit-il en conclusion de ce texte dans lequel il assure que la mise sous tutelle de la Catalogne est une atteinte "frontale" à la Constitution espagnole.
La veille d'une décision historique. Le Sénat doit décider vendredi en séance plénière s'il accorde au chef du gouvernement conservateur, au titre de l'article 155 de la Constitution, le pouvoir de destituer l'exécutif indépendantiste catalan, la mise sous tutelle de sa police, de son Parlement, de ses médias publics, pour six mois, le temps d'organiser début 2018 dans la région des élections remettant tout à plat.